Être un joueur : le rapport aux “autres”Opinion

Être un joueur : le rapport aux “autres”

Paranoïaque, persécuté, victimisé, le joueur devrait-il envisager de suivre une thérapie et cherche-t-il le confort rassurant d’une communauté illusoire ?

Laissez-moi vous raconter une petite tranche de vie afin d’introduire le propos, vous allez voir, c’est trépidant. Pris d’une nouvelle lubie, votre quidam favori s’est récemment mis en tête d’éplucher la toile au sujet des claviers mécaniques, engins mi-rétro mi-modernes aussi bruyants que coûteux mais que l’on dit parfaitement indispensables à tout bon gamer – et non je ne viens pas de les découvrir, vous me prenez pour qui ? Au cours de ce long périple numérique allant du site de test pro au petit blog technophile, il me fut une fois de plus donné de lire des commentaires ô combien déroutants, du genre : « ne pas connaître la différence entre les switches Cherry Brown et Cherry Blue et se prétendre gamer ? Laisse-moi rire ». Oh, comme j’ai ri moi aussi en lisant ces discussions à l’idée d’un fumiste ignorant si le seuil d’activation d’une touche nécessite une pression de 45 ou de 55 grammes. Forte fût l’envie de répondre à certains de ces experts qu’en pas loin de trois décennies de jeu dont 13 années d’activité professionnelle, j’ai passé un temps conséquent à tapoter de la membrane de prolétaire. Alors flûte, suis-je un vrai gamer ?

img_8624_1Contrairement à ce que mon avant-propos pourrait vous laisser croire, il n’est pas question de se lancer dans une dissertation sur l’intérêt du matériel gamer, et encore moins de philosopher sur le fait qu’un clavier à 160 euros ne fera pas plus de vous un joueur exceptionnel qu’une paire de baskets hors de prix ne vous aidera à sauter plus haut si vous n’avez pas de détente. Simplement, ce bref coup d’œil à des considérations passablement élitistes, minoritaires mais des plus visibles, m’a rappelé par un tortueux cheminement de pensée de tristes épisodes de l’année 2014 durant lesquels les questions de la définition d’un gamer, de la communauté des gamers et de leurs rapports aux “autres” se sont cruellement imposées à moi. Pourquoi revenir maintenant sur ces événements ? Parce que rien ne dit qu’ils ne vont pas se reproduire à la première occasion, parce que je me cherchais un nouveau clavier et parce que je vous en pose des questions moi ?

De l’éthique du Gamergate aux pensées de Laure Manaudou

GamerGate

Quelque part entre l’été et la rentrée 2014, une petite suite de psychodrames a secoué le monde du jeu vidéo, qui s’y connaît en la matière. Chacun a encore en tête l’infâme Gamergate, gloubiboulga de considérations pseudo-éthiques venues se greffer sur un fond nauséabond pour tenter de le masquer comme du déo sur une aisselle mal lavée, averse odieuse de haine, de bêtise et de complotisme qui a au moins eu le mérite de soulever accidentellement quelques questionnements pertinents, ce qu’un enfant de 3 ans est également tout à fait capable de faire. Suivant la loi des séries, vint le soulèvement indigné face aux propos d’Antoine de Caunes sur Canal + ou l’enfilade de lieux communs imbéciles de Nagui et Laure Manaudou sur France Inter. Épisode que l’on pourrait laisser passer s’il n’avait duré 6 bonnes minutes au lieu d’être une simple vanne plus ou moins foireuse.

Pourtant, cette brève séquence reste plus choquante parce qu’elle constitue un dérapage d’animation que par sa véritable teneur. Mais restons-en à son aspect jugé insultant pour mieux rappeler que le matin même de ce micro-drame, sur la même station, on pouvait entendre la chanteuse Juliette faire une magnifique glorification du jeu vidéo en pleine Matinale. De cette journée, une seule chose fut pourtant retenue : Nagui, contre qui je n’ai aucun grief particulier finalement, et Laure Manaudou, dont les opinions m’importent autant que l’impact gustatif de l’épeautre comparativement au boulgour, ont balancé un tas d’âneries sur le jeu vidéo.

Oui c’est vrai c’est énervant les gens qui parlent de ce dont ils ignorent tout, de leur propre aveu qui plus est, mais dans cette discipline, on voit des choses bien pires et qui méritent sans doute plus de vindicte populaire. En revanche, qu’une figure de la culture française, car qu’on l’aime ou pas, c’est un peu ce qu’elle est, balance du Fus Ro Dah en direct sur l’une des premières matinales de France, radio considérée comme intello, ça… et bien ça tout le monde s’en fout. On a préféré retenir, et par “on” j’entends une minorité bruyante de joueurs, que Laure Manaudou ne réfléchit pas beaucoup avant de parler. Eut-elle lancé une énormité sur la dette extérieure qu’on aurait tout juste rigolé une petite heure. Mais elle a eu l’outrecuidance de médire du jeu vidéo et ça, c’est in-ter-dit. Le jeu vidéo, tu l’aimes ou tu fermes ta gueule.

decaunesLes réactions ne se sont pas faites attendre, dans ce cas, dans celui d’Antoine de Caunes ou de quiconque a l’audace de donner un avis négatif ou de sortir une vanne sur le sujet épineux du jeu vidéo. Seulement voilà, le problème ne concerne pas que les propos idiots mais également tout ce qui peut être perçu comme une attaque. Un simple avis négatif, même bien étayé, est également rejeté avec violence. On peut ajouter à la liste le cas des journalistes dits “généralistes” s’efforçant d’aborder la question et qui paient le prix fort la moindre approximation dans le traitement d’un domaine qui fait pourtant tout pour être hermétique. Un torrent de haine et d’insultes inonde les réseaux sociaux. Amenant l’auteur de la bévue à présenter des excuses ou à lancer une opération de damage control. Des réactions souvent démesurées que l’on n’observe pas lorsqu’une personnalité publique se permet de dire qu’elle trouve que le foot est un sport débile. Seulement, on ne touche pas aux joueurs, on a le droit de rire de tout, de tout critiquer sauf le jeu vidéo. Est-ce que ces propos étaient très éclairés ? Non, certainement pas. Est-ce une raison pour faire preuve d’une telle indignation ? Non. L’indignation, mieux vaut la garder pour des choses un peu plus sérieuses. D’une part, ça n’est pas d’une maturité folle, d’autre part ça n’en vaut pas la peine. Au final, on ne sait plus vraiment qui blâmer, celui qui a commis une maladresse ou ceux qui le menacent pratiquement du bûcher.

Touche pas à mon joueur

On en vient à cet étrange constat : certains joueurs semblent souffrir d’un profond syndrome de persécution et d’un véritable complexe d’infériorité qui les poussent à rester sur la défensive et à constamment chercher à se justifier, quitte à farouchement défendre une identité qui s’ancre dans l’opposition aux autres, ceux qui ne peuvent pas les comprendre et les menacent. Ce qui est presque la définition de la lutte des classes selon un vieux barbu venu d’Allemagne… presque, faut pas pousser non plus, la classe ouvrirère, elle existait, elle. Une attitude qui, si on y pense, tient pratiquement d’une sorte d’héritage des générations précédentes qui ont en effet durant de longues années fait face à une opinion publique complètement ignorante de la pratique, voire hostile et recourant systématiquement aux clichés, faute d’autres références, pour catégoriser les joueurs. Un syndrome que les plus anciens connaissent sous le nom de “lâche un peu ta Nintendo et va jouer dehors”. Et peu importe que vous ayez déjà joué dehors pendant la moitié de la journée avec tout ce que cela comprend de croûtes sur les genoux.

enemyIl existe ainsi une défiance des joueurs vis à vis des médias généralistes, des non-joueurs d’une manière générale, ennemis héréditaires qui ne peuvent que dire des bêtises ou avoir la volonté de nuire. Une réactivité épidermique qui touche parfois à l’absurde. Exemple : William Audureau du Monde s’était quelque peu fait malmener suite à la publication d’un article dont le sujet m’échappe (sans doute celui-ci : Non, les jeux vidéo ne forment pas des djihadistes, mais…). Les quelques attaques étaient classiques, celles adressées au généraliste qui ne sait pas de quoi il parle et pense que les jeux vidéo c’est le Mal. Ce que beaucoup ignoraient, c’est que William Audureau a fait son chemin, entre autre, dans la presse spécialisée et a signé une biographie de Shigeru Miyamoto. Pas vraiment le profil du journaleux qui veut se faire mousser en parlant d’un sujet qui fait du buzz.

This isn’t 1992 anymore

mortal_kombat

Si on se pose quelques minutes pour regarder les choses, en 2015, les grands médias n’ont jamais été aussi bienveillants envers le jeu vidéo. Les ondes de Radio France en traitent régulièrement, LeMonde.fr leur réserve une place quotidienne via la rubrique Pixels, on voit des documentaires sur Arte et j’ai moi-même pu brièvement animer une petite colonne modeste dans Direct Matin pour laquelle on me laissait toute liberté dans le choix des sujets avec option “te sens pas obligé de parler de CoD ou de Halo”. Plus modestement, il se fait une place dans les journaux, ce n’est pas toujours très adroit ou inspiré, mais au moins, ses seules apparitions ne sont plus liées uniquement à un tireur fou chez qui on a découvert une PlayStation.

Autant d’avancées difficilement imaginables il y a quelques années, qui vont de pair avec la démocratisation du jeu. À croire que les joueurs sont atteints d’une surdité sélective qui les empêche d’entendre le bon mais certainement pas de capter au radar le moindre avis défavorable. Comme une attitude héritée des plus vieux, ceux à qui on prédisait perte de la vue, épilepsie, rachitisme et sociopathie. Il est au passage notable que cette sélectivité se trouve inversée lorsqu’il s’agit d’une étude scientifique qui, le plus souvent, démontre que les jeux vidéo ne fabriquent pas des machines à tuer. On se gausse, on pavane, on la colle sous le nez de papy mais on ignore royalement qu’il n’est pas rare, si ce n’est fréquent, que l’étude signale aussi que chez certains sujets, on observe de fortes hausses de l’agressivité durant les sessions de jeu.

jeu-video-est-il-drogueEntendons-nous bien, on lit, entend et voit encore un paquet de choses douteuses, mais le jeu vidéo prend sa place dans l’espace médiatique et sort du seul carcan du sujet puéril traité avec mépris qui lui a longtemps été réservé. Les grandes rédactions changent, les vieux tauliers cèdent du terrain à des journalistes qui ont connu le jeu vidéo et réduisent le grand écart qui existe entre la réalité des pratiques et leur représentation. Sans même parler du fait qu’il devient plus rentable de s’adresser à ses pratiquants qu’à ceux qui en ont peur. Le jeu est pratiqué par une population de plus en plus importante, de plus en plus de “non-joueurs” connaissent des joueurs et l’image du geek dépourvu de vie sociale et abruti de panpan boum boum est sur le déclin, toujours présente, mais sur le déclin. Pour autant il y aura toujours quelqu’un pour s’appuyer sur ce cliché, ainsi que des reportages débiles sur TF1 bourrés de raccourcis, mais aujourd’hui, celui qui raisonne en ces termes, qui se lance dans un argumentaire à une heure de grande écoute pour expliquer que les joueurs sont de pauvres âmes perdues, se couvre tout seul d’une fine pellicule de ridicule à mesure que cette image s’étiole dans l’opinion. Sauf s’il devient la cible de la violence dont certains ont fait preuve, car c’est donner raison aux détracteurs du jeu vidéo et renvoyer une image absolument déplorable et infantile.

brwuSi le Gamergate m’avait déjà empli de honte, en particulier lorsqu’il est entré dans l’espace médiatique, la virulence des réactions à des “outrages” ne m’a pas loupé non plus. Le dernier clou fut enfoncé lorsque les cibles de ces attaques ont présenté leurs excuses… à la “communauté des gamers”. Communauté à laquelle, de fait et sans me demander mon avis, je me suis trouvé associé, à mon plus grand désarroi, me sentant pointé du doigt comme sexiste, puéril, rageur, plein de vindicte et ne souffrant aucune critique. Car ne nous leurrons pas, les jeux vidéo ont des aspects tout à fait critiquables et sujets à débat, discussions et interrogations. Ils ne sont pas au-dessus du cinéma ou de la littérature. Or, si un développeur a le droit de dire que la majorité des jeux AAA sont sexistes, un journaliste ne le peut pas et sera d’emblée accusé de ne pas savoir de quoi il parle. J’étais finalement bien plus embarrassé d’être associé à cette saleté de Gamergate ou à un flot d’insultes, que par le déballage de clichés dont personnellement je ne sens plus le besoin de me défendre depuis longtemps, pas plus que je ne pense qu’un joueur se doive de posséder un clavier mécanique hors de prix.

En somme, les joueurs ont jeté la honte sur eux-mêmes, tout seuls, en faisant une montagne d’une souris. Enfin, les joueurs… Non, une partie des joueurs considérée à tort comme représentative d’un ensemble des plus hétérogènes. Et c’est là la plus grande erreur que commettent encore les médias généralistes, employer l’expression vide de sens de communauté des gamers, expression également revendiquée par les joueurs eux-mêmes. Une communauté floue, qui voudrait réunir des pratiques diverses et met dans le même sac le joueur lambda et l’addict aux MOBA. A-t-on déjà eu l’idée de parler de communauté des gens qui vont au cinéma ?

À suivre : Un écran pour les réunir tous… et après ?

Dinowan

Blogueur beauté, Youtubeur megalol, Selfie addict, InstaFoodie

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32 commentaires

  1. Alouxator
    Alouxator
    30 octobre 2015 à 19 h 22 min

    Voila un sujet très intéressant ! Marre des personnes qui voient le jeu vidéo comme un crime…

  2. Koriikoh
    Koriikoh
    30 octobre 2015 à 19 h 43 min

    Bravo Dinowan, c’est un article vraiment bien écrit et très captivant ! Au moment où Nagui, Manaudou et De Caunes avaient dérapé j’étais rédacteur d’un site de jeux vidéo, et je me souviens que les commentaires étaient d’une violence incroyable ! Certes, je ne plussoyais aucunement les propos de ces trois personnes, mais à aucun moment je ne m’étais entêté à leur envoyer des messages de morts ou des insultes, ce sont des humains et ça serait leur donner raison que d’être agressif. Enfin bref je suppose que c’est parce que les joueurs de jeux vidéo ont tellement souffert au court des 30 dernières années que maintenant, beaucoup ont tendance à être irritables et c’en est bien malheureux, ça ne facilite pas vraiment le dialogue…

  3. Xenofex
    Xenofex
    30 octobre 2015 à 19 h 54 min

    Article vraiment très intéressant.
    Je suis entièrement d’accord sur le fait que certains joueurs en font des pataquès pour par grand-chose. Quelque part, les « affreux loustics » qui disent du « mal » du jeu vidéo n’ont peut-être pas tout à fait tort quand on observe les réactions et insultes de certains.
    Le comparatif avec le foot est pertinent, je pense que la « communauté des joueurs » n’est pas la dernière pour critiquer quelque chose d’aussi « populaire ».

    Le truc qui me dérange le plus c’est quand les gens essaient de définir le « gamer ». On est un gamer si on joue sur PC et pas si on joue sur console, DotA c’est pour les gamers mais pas HotS, les jeux « overhypés » pleins de QTE c’est pour les casus, comme les jeux smartphones, etc.
    Bref des disques comme ça on en entend tous les jours et c’est déjà rayé à mon sens.

    Il faut vraiment éviter de partir en croisade dès que quelqu’un critique notre loisir favori ou notre jeu préféré, même s’il utilise des arguments bidons.
    Si c’est le cas, on peut discuter et apporter une réponse constructive. Après c’est sur il y aura toujours des idiots quelque part qui ne voudront rien entendre, mais dans ce cas tant pis pour eux.
    C’est souvent une méconnaissance du JV qui pousse les journalistes à faire des raccourcis à la noix, mais si on s’arrête pour prendre le temps de leur expliquer calmement, et sans les insulter ou quoi, ben ça ira beaucoup mieux pour tout le monde.

    1. Alouxator
      Alouxator
      30 octobre 2015 à 20 h 14 min

      Je pense quand même que le gamer a besoin d’une définition car il est différent du casual. Mais évidemment un gamer n’est pas un joueur PC anti-AAA.

  4. Lancien
    Lancien
    30 octobre 2015 à 19 h 56 min

    Très bon article et plutôt cinglant dans une réalité que l’on vie dans se loisirs. Les réactions des médias et la contre offensive de la communauté du jeu vidéo prouve qu’il y a un “lobby du Gamer”. Preuve en es comme tu le cites; Les réactions et diverses excuses publique de personnes médiatique pour calmer la foudre.

    “Parler de quelque chose que l’on ne connait pas, c’est montré son ignorance” comme on dit. Et cela peu s’appliqué à une certaine doxa médiatique effectivement. Mais il est vrai que le gamer se sent intouchable par moment. C’est un peu comme un certain “youtubeur” d’à peine 25 ans que l’on entend et un peu comme-ci il avait conçu lui même “l’Odyssey” (il doit être éternel je pense)!
    Je remarque aussi le course à l’égo et le pouvoir que peu exercé internet (et le clavier) sur les comportements.
    Parce qu’il manque dans l’analyse le rapport à l’internet. Lien indissociable avec le jeu vidéo aujourd’hui.

    « Avec la postmodernité, l’individualisme se mue en égocentrisme narcissique… ». Je vais être un peu dur, mais le monde du Gamer est directement impliqué dans une telle réflexion. Le passionné a disparu (du moins en voie de disparition) au profit du consommateur. Nous ne sommes plus dans la culture du JV, mais dans le marché. Je me faisais la réflexion sur un article que j’avais écrit sur le passionné et le “gamer/conso”.
    Et si on fait le tour de la question le taux de joueurs est inversement proportionnel au taux de méconnaissance de ceux-ci.
    Donc je ne sais pas si il y a un complexe d’infériorité, mais il est sur que le jeu vidéo est un exutoire pour une bonne partie des joueurs. Exutoire en forme de “Moi je” ou la plupart qui ont entre 20 et 25 ans t’annoncent d’emblée qu’ils jouent depuis 15 ou 20 ans!!! (C’est du vécu). sauf que si tu grattes un peu , ils ont une méconnaissance globale de leur domaine.
    Par un manque de sagesse et quand une critique d’un média arrive, c’est l’apocalypse! “Touche pas à mon jeu” existe réellement. C’est pour cela que parfois je n’hésite pas à analyser “la communauté” (si il y en a une) dont moi même je fais parti (si vous voulez).
    Le problème aussi c’est que la société du grand média n’a pas compris comment fonctionne cette communauté qui en 10 ans est devenu pour ainsi dire la plus importante. Et son pouvoir qui lui semble incontrôlable pose de sérieux soucis aux “analystes”.
    La preuve avec les sociologues qui sont en désaccord, les critiques, les psychanalystes et autres observateurs de société. C’est toute la complexité d’un média/loisir qui évolue avec sa technologie avec une croissance très rapide.

    Il y a un moment, ils ont du oublié qu’il y avait le jeu vidéo….

    1. Virjule
      Virjule
      31 octobre 2015 à 12 h 38 min

      Je partage cette analyse quant au rapport avec Internet, mais j’y ajouterais aussi un autre problème: le manque de repères ou de référence. Les webzines sur le jeu vidéo ont perdu au fil des années leur crédibilité en tant que guide d’achat (s’ils en ont jamais eu, pour certains ménestrels), si bien que la plupart des joueurs qui traînent sur les forums s’inventent leurs propres repères (qui peuvent être intéressants, je n’en disconviens pas) et s’imaginent être des “experts” ou une quelconque forme d’élite. Mais dès qu’il y a désaccord, ça tourne vite à la vexation ou le mépris (le topic semble avoir été supprimé, mais sur le forum Jeux Vidéo d’EL, j’ai pu lire un sujet où l’auteur expliquait que si on ne s’investissait pas dans les mêmes jeux que lui, c’est qu’on était un gros pourri), quand ça ne devient pas carrément personnel. Aujourd’hui, une bonne partie des joueurs qui postent sur Internet réfléchissent avec “leurs” repères mais peu tentent de comprendre ceux des autres ou de construire quelque chose de plus large qui pourrait respecter les affinités de chacun, et le premier paragraphe de cet article illustrerait à merveille ceci si je n’y voyais pas une pointe d’ironie (mais si le type était sérieux, c’est plutôt triste).

      Je soupçonne cette minorité imbue d’elle-même (faute d’avoir eu une ou plusieurs références pour donner les mêmes outils critiques à tous) d’être peu ou prou la même que celle qui se vexe et part en croisade quand une personnalité extérieure au JV plaisante maladroitement à son sujet. En fait, je devrais même parler de minorités au pluriel, car chaque communauté a ses élitistes qui s’emportent dès qu’on s’attaque à leur loisir. Le meilleur exemple que j’ai sous la main, c’est ce stratège à Pokémon qui s’est fendu d’un e-mail interminable et volontairement rendu public quand il a été contacté pour participer à un épisode de “Tellement vrai” (voir ici: https://fr-fr.facebook.com/pokemontrash/posts/882827721748120). Certes, il y a de quoi être vexé, mais personnellement j’aurais recouru à l’humour ou je n’aurais pas répondu à sa place… à la rigueur, la manoeuvre nuit plus à son image qu’elle ne l’assainit.

      Après, pour balayer un peu devant ma porte, j’ai également été un gamer plus ou moins imbu de lui-même par le passé, et des fois je peux encore paraître légèrement condescendant (sans vouloir l’être). Mais aujourd’hui, j’ai la certitude qu’une telle attitude est plus stérile qu’autre chose. Et bien qu’ayant été plutôt pro-GamerGate quand ça a démarré (l’indépendance des testeurs étant un sujet que je juge essentiel), je regarde maintenant l’évolution du bazar avec une certaine indifférence. Il faut dire aussi que pro-GG comme anti-GG ont eu des attitudes consternantes au fil des mois, et le mouvement s’est même trompé de cible sur le long terme (cf. cet article sur les “boot camps” pour les tests de MGS V, en anglais, qui résume bien la situation: http://www.forbes.com/sites/erikkain/2015/08/24/metal-gear-solid-v-the-phantom-pain-style-review-events-are-part-of-the-problem/).

    2. Trap
      Trap
      3 novembre 2015 à 13 h 41 min

      Je trouve ton analyse très pertinente, je doit dire que j’ai un peu vécu cette période que tu site dans se paragraphe :

      “Donc je ne sais pas si il y a un complexe d’infériorité, mais il est sur que le jeu vidéo est un exutoire pour une bonne partie des joueurs. Exutoire en forme de « Moi je » ou la plupart qui ont entre 20 et 25 ans”

      Cette espèce de complexe d’infériorité comme tu le dit si bien, le fameux ” moi je”, je l’ai connu au tout début du multi joueurs sur la 360 ( j’avais 20, 21ans), faire partie de “team”, se sentir faussement important dans un cercle de faux amis et pour couronner le tout je n’avais pas de boulot, je me faisait un peu refoulez de partout.

      Mais je doit dire que sa m’est passez assez vite, le jour où j’ai pris conscience, (comment je n’en sais rien) que le peu de fois où j’éteignais ma console je me sentais vide, où qu’elle ne m’apportait plus assez, ou prit conscience que le virtuel ne m’apporte rien de concret, pour être honnête, j’en sais strictement rien.

      Mais, à partir de se moment, j’ai repris des études, je bosses aujourd’hui, j’ai d’autre projet, comme ma maison etc.. et pourtant, je joue toujours, mais différemment.
      Je joue comme au début, avant cette mauvaise expérience de multi joueur. Je joue pour m’amusez, vivre une histoire ( comme pour un film).
      j’ai fini par m’ intéressé aussi plus à se qui se trouve greffé autour du “produit” fini ( conception, histoire, culture, illustration, programmation, différente forme de jeu, serious games etc..)
      Aujourd’hui je suis aussi des concepteurs belges de jeu de société, de vrai passionnés.

      Maintenant Je ne dit pas que en cas de petit coup de blouse je joue pas un peu pour me défouler et me décharger mais le jeu a tellement de bonne choses à apportez.

      Le problème vient aussi, de cette société de consommation et de fausses vies virtuels qui attaque énormément de foyer, jusqu’aux parents. Il suffit de regardez facebook, les gens s’invente des vies, alors imaginez l’enfant vivant dans se milieu dirigé par le virtuel, Le gens se sentent mieux dans le virtuel que le réel, et de nouvelles pratiques comme les youtubeurs, qui quelques part, cautionne cela, cette image d’appartenance, de popularité. Se qui amènent pas mal de gens à croire qu’il détiennent leurs propres vérité et ont en arrive a se que plus personnes écoute l’autres.

      Comme tu le dit si bien, les jeunes ont oublié qu’il y avait le jeu vidéo, et d’autre (même adulte) ont oubliez qu’il y avais des sites d’échange, et pas des sites de mises en d’estimes.

      Les gens ont oubliez qu’il y avais un monde qui les entourait.

  5. Yahla
    Yahla
    30 octobre 2015 à 20 h 19 min

    Très intéressant et ça brasse large:p
    On parle c’est vrai souvent de communauté de joueurs-euses (je vais féminiser à la manière des tractes SUD :p) un concept largement récupéré et amplifié par l’industrie vidéo-ludique (aussi la presse JV). D’où une certaine méfiance de ma part vis à vis du terme. Pourtant j’aime me penser comme faisant partis de la dite communauté et je crois que ça participe d’une part de mon identité.
    Je me souviens à la fin des années 90, j’avais alors 15 ans, de mes rages sourdes à la vue d'”experts” auto-proclamés et de psychologues en mal de projo balancer d’un ton sentencieux des énormités sur les liens évidents entre violence et JV. Mais aussi lors des JT d’après tuerie dans les campus américain ou le “cherchez la manette!” le disputait au “a t-on retrouvé son CD de Maryline Manson?”. Je me rappelle aussi de ma jubilation quand GEN4 est allé au clash avec Famille de France, ce sentiment de fierté de “nous” voir relever le gant, ce besoin de défiance…
    Bon j’étais ado, aujourd’hui ce genre de chose me font plutôt hausser les épaules, malgré tout je sens que je fait partie d’une communauté certes flou et de façon superficiel. Mais qui partage pas mal de référence “culturel” et un certain univers sémantique.
    -Bon le tank cc le heal et FULL dps sur le mago, go?
    -LEROYYYYYYYYYYYY…..
    -TG!
    -TG!
    //You have been mute from TS server//

  6. stak
    stak
    30 octobre 2015 à 23 h 07 min

    Merci pour cet article. Un avis réfléchi donné avec du recul. C’est très pertinent. Cela étant dit, c’est tout de même inévitable d’être vu comme un autiste auprès des non gamers sans pour autant le cultiver. C’est pas la personne victime de racisme qui doit se remettre en question, si? Et ça reste très souvent le cas. Les gamers restent entre gamers comme les minorités ethniques et culturelles restent entre eux la plupart du temps. C’est commode et plus simple au quotidien. Internet leur donne le droit de se révolter contre cet état de fait. Ce n’est peut être pas très pertinent et même parfois dit avec violence, mais c’est tout à fait naturel. Restons entre nous et laissons les autres dire leurs inepties sans broncher, c’est donc ça la conclusion.

  7. Rustedsickle
    Rustedsickle
    31 octobre 2015 à 15 h 20 min

    Un article salvateur, dont on aurait eu bien besoin au moment même où tous ces événements ont eu lieu. A ce sujet, la question centrale est, à mon sens, celle qui est soulevée en fin d’article: celle de l’identité des gamers. Existe-t-il une communauté des gamers ?
    La question est vite jetée aux oubliettes, renvoyée à l’absurdité de l’idée même d’une communauté des joueurs au même titre que d’une “communauté des gens qui vont au cinéma”.
    Et pourtant, les cinéphiles forment bien une communauté: ils ont leurs forums, leurs sites internet, leurs médias en général, partagent un ensemble de clivages théoriques sur la nature de leur objet de passion -le cinéma-, se définissent aussi par rapport aux Autres, qui ne sont pas cinéphiles comme eux, etc… Tout ça, ce sont les mécanismes classiques de la constitution d’un groupe social, qui se défini positivement et négativement, a conscience de lui-même et est relié par un ou plusieurs facteurs d’homogénéité sociale: une passion prononcée (le “prononcée” étant primordial) pour le cinéma.
    On me dira qu’il y a une différence entre “la communauté des gens qui vont au cinéma” et “la communauté des cinéphiles”, et c’est précisément ce que je voulais en dire: poser l’évidence que c’est arrivé à tout le monde d’aller au cinéma ou de jouer à un jeu vidéo ne suffit pas à montrer qu’il serait absurde de parler d’une communauté des gamers. Montrer l’extrême hétérogénéité des pratiques vidéoludiques non plus: pour une communauté, c’est encore une autre façon de se définir négativement, par rapport aux néophytes ou aux casual gamers. En fait, dans une perspective un peu constructiviste, le simple fait que tant de gens parlent de la communauté des gamers est en soi une démonstration qu’elle existe d’une manière ou d’une autre. Elle a par ailleurs de nombreux lieux d’expression médiatique, et ne manque pas de pouvoir économique. Elle a donc les moyens matériels de son affirmation.
    Reste ensuite à critiquer cette “communauté” et son rapport à l’autre, comme cela a été fait ici, et avec pas mal de justesse. Je pense qu’on pourrait ajouter que la communauté des gamers n’est pas méprisée qu’à tort. On aura beau dire, plus pour la forme qu’autre chose, que le jeu vidéo porte une quantité innombrable de possibilités artistiques, en plus de ses possibilités ludiques, reste que ces possibilités sont ce qu’elles sont: des possibilités, encore largement irréalisées. Si demain sortait une série d’oeuvres vidéoludiques capables d’affirmer un caractère académique ou contre-culturel pouvant s’étendre à d’autres domaines (on pense à la politique, très souvent reliée aux arts, et qui donne à ces derniers une consistance sociale importante), cela aurait sans doute quelques effets intéressants. On voit quelques titres qui se sont essayés à un message politique, mais va-t-il bien loin ?
    Certains n’auront pas manqué de relever la hype, totalement incompréhensible de l’extérieur, sur Bioshock Infinite et son propos politique stérile sur le totalitarisme, (cf. 3615 Usul “Le scénario”) mais ce serait oublier le premier épisode de la série, qui montrait la dégénérescence d’une utopie libertarienne (d’extrême droite libérale, donc) à là Ayn Rand, et qui pour le coup était beaucoup plus original. Mais qui a parlé de ça dans les grands médias vidéoludiques ? Qui en a fait un débat politique intéressant au sein même de la communauté des gamers ? En faisant preuve d’un peu de lucidité, on comprend vite pourquoi la “communauté des gamers” (avec tous les débats que cette appellation doit susciter) est si mal perçue de l’extérieure, quand même les élites qui la composent (joueurs aguerris, journalistes, développeurs…) commencent tout juste à prendre la mesure de ce qu’ils peuvent faire avec ce nouveau média qu’est le jeu vidéo.
    L’exemple cité par Dinowan, cette affaire d’indignation disproportionnée, est symptomatique à cet égard: la communauté des gamers reste dans l’adolescence (plus au sens littéraire que littéral), et on voit mal comment la société pourrait lui accorder une reconnaissance qu’elle ne fait que pleurnicher pour obtenir. La reconnaissance s’est toujours imposée par la force (avec tous les différents sens qu’on peut donner au mot “force”), et il paraît invraisemblable qu’une communauté sans capacité de s’imposer dans le champ intellectuel ou médiatique perde son image boutonneuse qu’elle entretient encore largement elle-même.

    1. cacadenez
      cacadenez
      20 novembre 2015 à 11 h 40 min

      Très bon commentaire, tu m’as évité de passer une heure à écrire le même – en moins bien -, presque à la référence près :)

  8. GardeSage
    GardeSage
    31 octobre 2015 à 15 h 26 min

    Ah, c’est effectivement une problématique majeure.
    Il est vrai que même un spécialiste aura du mal à critiquer le jeu-vidéo, même si ses arguments sont recevables sur le plan de la logique parce que les fanatiques (idiots de surcroit) ne comprendront rien et ne verront que ce qu’ils veulent bien y voir. Il est vrai que cet effet est indéniablement lié à la manipulation idéologique des masses populaires contre le bouc-émissaire qu’était le jeu-vidéo. Pendant longtemps, personne ne s’est insurgé, le joueur s’est laissé faire et a attendu patiemment en ruminant sa frustration jusqu’à internet devienne finalement son terrain de jeu privilégié, là où il a enfin obtenu du pouvoir sur ceux qui n’avaient pas arrêté de le traiter comme un attardé sociopathe associable. Alors, je ne cautionne pas les insurgés du jeu-vidéo, frustrés et énervés à la moindre remarque stupide ou critique constructive, mais je peux comprendre qu’ils ne veulent plus être traités comme une catégorie à part de la société (ce qui est contradictoire avec leur manière d’agir et de s’exprimer par ailleurs).

    Récemment, j’ai été confronté à une situation qui exprime parfaitement le sujet de cet article. À l’annonce de la sortie de Fire Emblem Fates (à l’époque, c’était encore If) et de l’apparition du nouveau mode Phénix (qui permet la réapparition d’un personnage mort pendant le combat le tour suivant de ce même combat), un commentaire anglais disait en substance “Je vais être très honnête : si les modes Normal/Casual étaient trop durs pour vous dans Awakening, vous ne devriez pas jouer aux jeux-vidéos”. Bien sûr, c’était une affirmation qui ne souffrait aucune critique et quelqu’un d’aussi peu malin vient ajouter “Je vais aussi être très honnête avec toi : si tu te soucies autant de la façon dont les gens jouent aux jeux-vidéos, tu devrais arrêter d’y jouer”. Bref, vous comprendrez que les deux individus avaient tout autant torts l’un que l’autre, car trop catégoriques et sans aucune base valable d’argumentation. Chacun joue comme il veut et personne ne peut remettre cela en question… mais le mode en question pouvait très bien être intelligemment critiqué parce qu’il brise certaines mécaniques inhérentes au jeu de base. Et comme tout le monde est parti de cette confrontation de base, il n’y avait aucune moyen que la suite des discussions gagne en crédibilité.

    Par conséquent, c’est aussi aux joueurs les plus investis de démontrer que leur média est un média qui peut être autant pris au sérieux que la musique ou le cinéma en appliquant des méthodes de rationalisation et d’objectivation dès qu’une critique est formulée ou qu’un début est lancé. De la sagesse des uns naîtra l’assagissement de tous.

    1. Virka
      Virka
      31 octobre 2015 à 20 h 23 min

      Bon commentaire!
      C’est vrai que pas mal de joueurs (ou des journalistes spécialisés dans un genre en particulier) ont tendance, comme tu dis, à parfois évoquer cet argument finalement irrecevable=” pas assez compliqué. Tu as trouvé ça dur? Retourne sur Nintendogs”. C’est d’ailleurs ce qu’on m’avait dit lorsque je jouais au premier Mass Effect, que je trouvais assez difficile par moment. Un type (irl) m’avait dit “Mass Effect difficile? Oula, arrête tout de suite de jouer aux jv alors”.
      Ce genre de remarque est maintenant d’autant plus stupide que des jeux à difficulté rétro sont plutôt facilement accessible pour peu de s’intéresser aux jeux indés…(Darkest Dungeon par exemple).
      Pour moi c’est comme si un cinéphile allait voir Michael Bay et ferait une critique du genre “beaucoup d’explosions, mais aucune réflexion, ceux qui aimeront ce film sont des idiots”. Le marché du jv propose des tonnes et des tonnes de jeux, tout comme le cinéma, il suffit simplement de savoir ce que l’on cherche

  9. Virka
    Virka
    31 octobre 2015 à 20 h 15 min

    Très très bon article, bien rédigé, avec une réflexion réfléchie et bien amenée.
    Pour ma part, bien que joueur depuis environ 15 ans, je n’ai pas du tout prêté attention à cette histoire de Gamergate…néanmoins, je comprends tout à fait ceux qui l’ont “lancé”. Je pense que c’est normal, après tant d’années de conneries sur les jv (pas seulement dans les médias, aussi dans l’appréciation “général”) certains aient envie de renvoyer la pierre. Juste retour des choses, à mon sens. Tu dis quelque chose d’intéressant: tu regrette de te sentir assimilé à une communauté que l’on nomme, de l’extérieur comme de l’intérieur, “la communauté des gamer”. Or tu compares ça aux spectateurs se rendant au ciné: je trouve que c’est un raccourci très moderne, puisque comme tu le sais le cinéma a pris un certain temps pour acquérir une notoriété d’auteur, que ce n’est pas juste un truc de jeune: il s’en révèle autre chose. Certes, le jv améliore son image de lui-même bien plus que vite que le cinéma, cela dit à l’époque je pense qu’on pouvait clairement parler de communauté de spectateurs. Bien que je comprenne tes points de vue, je pense au contraire que heureusement, des gens, dont l’on sait, nous, qu’ils ne représentent pas les hardcore gamer, réagissent aux absurdités qu’on peut balancer sur le milieu du jeux vidéo. Cela montre encore plus un investissement populaire, immédiat, et surtout contrôlé par personne. C’est une réaction massive qui je pense est plutôt bienvenue.
    Après, si le jv améliore son image ainsi auprès des médias qui ne manquait à l’appel des préjugés il n’y a pas si longtemps encore, c’est surtout parce qu’il est devenu assez vite un énorme business. Le jv représente énormément d’argent, et on prête intérêt à ce genre de chose…
    Moi-même j’ai souvent un caractère de pciste, mais c’est plus pour rigoler qu’autre chose…
    Tant qu’a cette question : “vrai” gamer = riche, voilà un sujet qui mérite une news d’opinion à lui seul!

  10. Valryd
    Valryd
    1 novembre 2015 à 8 h 09 min

    Très intéressant cet article ! :) Merci d’avoir décortiqué le problème finement et de manière concise et claire! (j’ai déjà lu tout un tas d’articles biscornus sur le net à ce propos, celui-ci les dépasse légèrement dans le fond, et dans la forme.)

    Le problème est, que dès le moment ou on parle de communauté on fait des généralités qui vont plaire à certains, et déplaire à d’autre. Et on ne peut malheureusement pas faire du cas par cas, mais je crois que seul le temps et la détérioration de l’image sociale moderne du “gamer” contournera la vision faussée que les gens en ont aujourd’hui.

    En gros je suis d’accord quoi :P

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