Day of Infamy : Le der des ders ?Test JV

Day of Infamy : Le der des ders ?

Call of Duty, Medal of Honor, R.U.S.E. ou Hello Kitty Pinky Sniper, on ne compte plus les jeux qui prennent la Seconde Guerre mondiale comme théâtre. Le doux fumet de la chair carbonisée, le monde enchanteur des tranchées ou les courses d’obstacles sur les plages de Normandie, que de souvenirs ! Découvrons donc ce monde féérique de la post-der des ders dans Day of Infamy.

Il s’agit d’un FPS multi où les joueurs peuvent connaitre les joies de la courte vie de chair à canon durant la Seconde Guerre mondiale. Au départ simple mod du jeu Insurgency, Day of Infamy peut aujourd’hui voler de ses propres ailes en tant que standalone. Il serait tentant de se lamenter sur un énième jeu WW2, mais force est de constater que, s’il ne brille pas par son originalité, ce titre remplit tout de même son quota de fun. Les développeurs du studio New World Interactive nous offrent un jeu en ligne solide qui parvient à se démarquer par la maitrise des mécaniques utilisées, et qui rappelle un peu Day of Defeat.

Réalité moyennée

Si, dans la plupart des jeux, la létalité d’une balle dans la tête est généralement acceptée, il n’est pas rare que les autres parties du corps profitent d’un traitement différent. Qui n’a jamais déclamé, ou plutôt hurlé avec un regard à mi-chemin entre la fureur et la folie, « MAIS BORDEL, JE VIENS DE LUI VIDER UN CHARGEUR DESSUS ET IL CR*** PAS !!! » ? Eh bien, dans Day of Infamy, pas de ça, tout est mortellement dangereux, surtout l’inconscience.

Dans ce FPS, les développeurs ont choisi une approche intéressante. Ils sont parvenus à garder le dynamisme de séries populaires comme Call of Duty tout en donnant une impression de réalisme. Disons-le, les affrontements sont plutôt anxiogènes. Entre les explosions de tous les côtés, les alliés qui courent dans tous les sens et les balles qui sifflent constamment à 5 centimètres de nos oreilles, on en serait presque à choper un syndrome post-traumatique. Pour ne rien arranger, les développeurs ont été avares en informations visuelles : pas de viseur ou de liste de frags, seulement des icônes pour les objectifs à capturer et le nombre de chargeurs encore en stock (ou de balles pour les armes à verrou).

Outre l’absence d’informations à l’écran, d’autres mécaniques intéressantes sont insérées pour accentuer le côté réaliste. Les tirs de suppression, par exemple, ont un réel impact sur la partie. Il arrive fréquemment que notre avatar panique et se mette à hurler sous le feu ennemi, hurlement que les ennemis peuvent également entendre. De plus, la vision se brouille et l’image se met à trembler, inutile de préciser que ça rend le processus de visée plutôt compliqué.

Il faut sauver le soldat Gunther

À chaque partie, les maps accueillent deux équipes de 16 joueurs pouvant endosser plusieurs classes : snipers, officiers, radio-télégraphistes, et j’en passe. Chaque classe dispose de ses spécificités et s’avère souvent indispensable. Le sniper est particulièrement utile lorsque l’on doit défendre un point, tout comme les mitrailleurs lourds. Quant aux officiers et aux radio-télégraphistes, ils peuvent unir leurs forces pour demander une frappe aérienne sur une zone choisie. En dehors du fusilier, chaque classe est toutefois limitée en nombre, impossible ainsi de se retrouver avec une armée de snipers contre un mur de mitrailleuses lourdes. Cela permet d’obtenir des équipes équilibrées où chaque joueur doit apporter sa balle à l’édifice.

Quant aux factions, il est possible d’incarner des soldats de différentes unités du camp allié ou allemand tandis qu’une récente mise à jour permet également d’incarner des Australiens, bref, il y en a pour tous les goûts. Ces factions s’affrontent sur des maps qui représentent des batailles connues, comme le sempiternel débarquement de Normandie (une plaie à jouer dans la perspective américaine). Le level-design permet différentes approches et demande une vraie connaissance des lieux sous peine de se faire prendre à revers. Sur chaque map, il est possible de jouer en mode invasion ou ligne de front. Le mode invasion est une simple capture de zone, tandis que la ligne de front est une revisite de la capture de zone. Il existe aussi un mode sabotage, un peu plus dynamique que les autres, où il s’agit de détruire des positions. Bref, du classique.

Trépas cool !

Si la mort est rarement quelque chose d’agréable, trépasser dans Day of Infamy apporte son lot de frustration. Chaque équipe dispose d’un nombre limité de vagues de renforts. Une fois qu’il n’en reste plus, il faut attendre la prochaine partie ou espérer que notre équipe parvienne à capturer une nouvelle position ennemie pour disposer de renforts supplémentaires. Cette mécanique se révèle intéressante mais pose parfois problème lors du matchmaking puisqu’il n’est pas rare d’atterrir dans une partie en cours où il ne reste plus de renforts…

À l’exception de quelques mécaniques, Day of Infamy n’apporte pas grand-chose de neuf. Les graphismes ne sont pas spectaculaires, et la bande-son reste très classique. Pourtant, force est de constater que les développeurs maîtrisent leur sujet en proposant des affrontements nerveux, stressants et stratégiques. Day of Infamy n’est peut-être pas la pépite du siècle, il n’en demeure pas moins un jeu à recommander aux aficionados de la Seconde Guerre mondiale.

L'avis d'extralife
  1. Développeur : New World Interactive
  2. Genre : FPS
  3. Nombre de joueurs : Jusqu'à 32 joueurs
  4. Date de sortie : 23 mars 2017
  • En dépit de l'absence d'originalité, Day of Infamy est un jeu solide qui n'a rien à envier à d'autres licences bien connues. Les graphismes et la bande-son sont classiques et ne casse pas trois chenilles à un panzer, mais remplissent leur rôle de façon respectable. Tous les éléments présents sont maitrisés et permettent donc aux joueurs de prendre part à d'intenses batailles devant leur écran.
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