CuBirds : Vol au dessus d’un nid de pioupiousTest JDS

CuBirds : Vol au dessus d’un nid de pioupious

Plusieurs types d’oiseaux viennent chaque jour poser leurs gros cubes sur votre clôture. Ils n’attendent qu’une chose avant de pouvoir repartir, que vous parveniez à les regrouper par espèces pour organiser de belles envolées.

Joliment illustré par des oiseaux tous plus cubiques les uns que les autres, CuBirds entre dans la catégorie des petits jeux de cartes malins et très efficaces. Et comme bon nombre de ces jeux, les règles sont simples à comprendre. À tour de rôle, chaque joueur devra poser une carte à gauche ou à droite de l’une des rangées d’oiseaux pour éventuellement récupérer quelques spécimens, puis décider de déclencher une envolée, seul moyen de se rapprocher de la victoire.

Commençons déjà par expliquer le principe de l’envolée pour mieux cerner le reste. Pour réaliser une envolée, le joueur doit se défausser d’un certain nombre de cartes de l’espèce qu’il aura réussi à rassembler. Il est possible de déclencher une petite ou une grande envolée. Le nombre d’oiseaux requis pour chacune est directement indiqué sur la carte de l’espèce. Par exemple, il faut 2 flamants roses pour réaliser une petite envolée et au moins 3 pour une grande envolée. Chez les rouges-gorges, le quota n’est pas tout à fait le même puisqu’il en faut entre 6 et 8 pour une petite envolée et au moins 9 pour une grande ! Plusieurs choses sont à savoir lors d’une envolée. Un joueur est forcé d’utiliser toutes les cartes de la même espèce pour la déclencher, il ne peut pas en garder sous le coude pour une prochaine envolée. Ensuite, le joueur conservera respectivement une ou deux cartes en fonction du type d’envolée, petite ou grande. Ces cartes seront ajoutées à sa collection, posée devant lui. Le premier joueur à obtenir une collection regroupant au moins 7 espèces différentes, ou 2 espèces d’au moins 3 oiseaux, remporte la partie.

Comment réunir les oiseaux pour déclencher des envolées, vous demandez-vous ? C’est très simple. En posant une carte à gauche ou à droite d’une rangée, le joueur tente d’encadrer un ou plusieurs oiseaux par deux cartes de la même espèce. Par exemple, s’il y a un perroquet dans la rangée, le joueur essayera peut-être de poser un second perroquet dans cette même rangée. Il pourra alors récupérer toutes les cartes coincées entre les deux perroquets. Juste une toute petite précision tout de même :  lorsqu’un joueur pose une carte, il doit en réalité poser toutes les cartes de cette espèce qu’il a entre les mains. Ce qui change pas mal de choses, puisque là encore, il n’est pas permis de garder quelques spécimens pour plus tard. Quoi qu’il en soit, après avoir récupéré de nouvelles cartes, de nouveaux oiseaux seront ensuite piochés et ajoutés à la rangée, de façon à ce qu’il y ait toujours au moins deux espèces différentes sur chaque ligne et que l’on puisse donc continuer à jouer normalement.

Que ce soit par choix ou par stratégie, il arrive que les cartes posées ne permettent pas de récupérer de nouveaux oiseaux dans sa main. Dans ce cas, et uniquement dans ce cas, le joueur peut récupérer les deux premières cartes de la pioche. Il est nécessaire de souligner que cela reste une option entièrement facultative. Un joueur peut très bien décider de ne pas piocher pour simplement se débarrasser de ses cartes au plus vite. Pourquoi ? Parce que la fin de manche est sonnée dès qu’un joueur n’a plus de cartes en main. Lorsque cela arrive, tous les adversaires doivent jeter leur main, et tant pis si cela faisait plusieurs tours qu’ils attendaient de lancer une petite envolée, espérant obtenir plus d’oiseaux pour en déclencher une grande !

Le joueur qui vient de déclencher la fin de la manche distribue huit nouvelles cartes à chacun et embraye immédiatement sur une nouvelle manche. En clair, ce joueur a mis fin à la manche, a probablement provoqué la colère de tous ses adversaires en les obligeant à jeter leur cartes, et en plus il rejoue ! Comme quoi, la stratégie se situe aussi à ce niveau. Surveiller ses adversaires, repérer s’ils peuvent mettre fin à la manche ou s’il est judicieux de la clore nous-même font entièrement partie du plaisir de CuBirds. Les manches s’enchaînent de la sorte jusqu’à ce que quelqu’un autour de la table remplisse l’une des deux conditions de victoire mentionnées plus haut.

La boîte indique qu’il est techniquement possible de jouer jusqu’à cinq à CuBirds. Cela dit, on ne saurait trop conseiller de limiter le groupe à trois joueurs pour conserver un semblant de contrôle sur l’aire de jeu. Car plus il y a de monde, plus les rangées changent rapidement et plus la partie traîne la patte. Puisqu’il devient impossible de prévoir quoi que ce soit lorsqu’il y a trop de participants, on se satisfait bien souvent de sauter sur une occasion en croisant les doigts que le prochain coup s’accorde avec ce que l’on vient de faire. C’est réellement à deux ou trois que CuBirds se montre le plus intéressant, grâce notamment à l’obligation de mieux surveiller ses adversaires pour les priver des espèces d’oiseaux convoitées. La durée mentionnée est également un peu trompeuse. Au lieu des 20 minutes affichées, comptez plutôt 30 minutes entre joueurs qui savent ce qu’ils font et pensent notamment à contrer leurs adversaires, quitte à rallonger la partie d’une ou deux manches.

L'avis d'extralife
  1. Auteur : Stefan Alexander
  2. Illustrateur : Kristiaan der Nederlanden
  3. Éditeur : Catch Up Games
  4. Genre : Collection, Cartes
  5. Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs
  6. Âge recommandé : 8 ans et plus
  7. Durée de la partie : 30 mn
  8. Date de sortie : 8 juin 2018
  • Non seulement CuBirds s'apprend vite, mais ses grandes lignes stratégiques sont aussi très claires pour permettre à tous de rentrer dans la partie, même les novices. Dès les premiers tours, il devient évident que la réussite nécessite de garder un œil sur ses adversaires, sur les espèces qu'ils convoitent et sur leur capacité à clore prématurément une manche. Ce faisant, il est tout aussi important de jongler mentalement avec les options qui s'offrent à nous pour capturer nos propres oiseaux et déclencher les envolées souhaitées. La gymnastique intellectuelle est très plaisante, surtout à deux ou trois joueurs, où le facteur chance reste encore gérable.
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Jihem

La découverte de BurgerTime aux débuts des années 80 aura clairement affecté la vie de ce grand bonhomme. Non seulement, Jihem a développé une passion pour les jeux vidéo, mais il a également choisi de s'installer au pays du hamburger. Sa mère est plutôt heureuse qu'il n'ait pas découvert les jeux avec Boogerman.

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