Risk : Star Wars Edition – La version pour padawanTest JDS

Risk : Star Wars Edition – La version pour padawan

Sorti en 1959, Risk a connu depuis plus d’une dizaine d’itérations différentes, allant de l’édition Napoléon à l’édition 2210 A.D., en passant par le Risk Game of Thrones, Starcraft et même Transformers. Année Star Wars oblige, Hasbro nous a concocté une toute nouvelle version du jeu basée sur la licence emblématique. Simple produit marketing ou titre digne d’intérêt ? Les deux, mon capitaine !

Un mot sur les éditions Risk Star Wars

Avant l’édition dont nous allons parler ci-dessous, Hasbro a publié deux versions du Risk Star Wars, sorties en France en 2005 et 2013. La première, baptisée La Guerre des Clones, met en scène la lutte entre la République et les Séparatistes. La seconde, intitulée Édition Trilogie, nous permet d’incarner l’Empire, la Rébellion ou les Hutts dans le but de conquérir la galaxie.

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Tout a été pensé pour immerger le joueur dans l’ambiance, jusqu’au plateau de jeu.

Ce tout nouveau cru 2015 nous plonge en plein cœur de la bataille finale de l’épisode VI, durant laquelle deux ou quatre joueurs incarnant les rebelles ou l’Empire s’affrontent sur trois fronts différents : Endor, l’espace et le vaisseau de l’empereur. Pour illustrer ce combat épique, le plateau de jeu prend la forme d’un TIE fighter, divisé en trois zones de conflit. Les participants pourront agir sur celles-ci en jouant des cartes (appelées ordres) comportant deux ou trois pictogrammes. Ces derniers se rapportent à une zone bien précise, aux joueurs de choisir sur laquelle ils souhaitent s’engager. Au début d’un tour, chaque camp pose trois cartes face cachée. Les rebelles retournent la première, choisissent la zone sur laquelle ils souhaitent agir et appliquent l’effet de la carte. Puis, c’est à l’Empire de jouer et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les cartes aient été retournées. Les joueurs en piochent trois nouvelles et un nouveau tour commence. Une mécanique simple mais efficace, qui n’est pas sans rappeler un autre jeu de la licence, l’excellent Star Wars : The Queen’s Gambit.

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Le joueur choisit le pictogramme et donc la zone de conflit sur laquelle il veut agir.

La première zone de conflit prend place sur la planète d’Endor. Les rebelles doivent progresser sur le plateau de jeu jusqu’à atteindre le générateur alimentant le bouclier de l’Étoile noire. Pour ce faire, ils doivent donner l’ordre adéquat et lancer cinq dés en espérant obtenir le résultat approprié, qui varie de 2 à 6 en fonction de leur avancée. Pour chaque réussite, les rebelles progressent d’une case. Bien entendu, les forces de l’Empire peuvent ralentir l’armée rebelle en postant des Stormtroopers sur son passage, ce qui a pour effet d’augmenter de 1 le résultat requis pour avancer d’une case. Cette bataille est capitale, particulièrement pour la Rébellion, car une fois la dernière case atteinte, le bouclier de l’Étoile noire se désactive, permettant aux rebelles de prendre un sérieux ascendant sur la partie.

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L’édition « Black Series » disposent de figurines pour représenter certaines unités.

L’arme ultime de l’Empire se situe dans l’espace, bien protégée par l’Executor et sa horde de TIE fighters. En face, la Rébellion dispose de plusieurs escouades de X-wings, de Y-wings et de B-wings, ainsi que du Faucon Millenium. Divisé en plusieurs secteurs (cases), le centre du plateau met en scène une bataille galactique acharnée et cruciale pour chacun des deux camps. En effet, si l’Empire éradique la flotte rebelle, il remporte la victoire. À l’inverse, la Rébellion est déclarée vainqueur si elle parvient à détruire l’Étoile noire (une fois le bouclier désactivé). Mais avant cela, il va falloir déployer ses unités et mener différents combats. Comme dans tout Risk qui se respecte, il est possible de déplacer son armée et d’attaquer les vaisseaux ennemis adjacents en lançant un certain nombre de dés (cinq maximum), en fonction de la quantité de troupes engagées. Le résultat à obtenir pour vaincre l’adversaire dépend de la cible, un TIE fighter étant bien plus fragile qu’un B-wing. Si vous parvenez à annihiler les unités présentes sur un secteur ou à éliminer le Faucon Millenium, vous piochez et posez immédiatement de nouvelles cartes, ce qui vous permet de jouer un ou plusieurs ordres de plus que votre opposant. Détruire l’Executor empêche au joueur incarnant l’Empire de déployer de nouveaux TIE fighters.

Une fois le bouclier désactivé, un 6 au dé suffit pour détruire l’Étoile noire.

Une fois le bouclier désactivé, un 6 au dé suffit pour détruire l’Étoile noire.

La troisième et dernière zone de conflit met en scène Dark Vador (épaulé par l’empereur) et Luke Skywalker, en plein duel au sabre laser. Les deux protagonistes disposent d’un certain nombre de points de vie (13 pour Luke, 12 pour son père), lancent tous deux quatre dés et subissent des dégâts pour chaque 4, 5 ou 6 obtenu. Lorsque Luke Skywalker meurt, l’Empire pioche quatre ordres bonus contre trois pour les rebelles si Dark Vador est vaincu. À noter qu’il est possible d’infliger instantanément deux points de dégâts à Luke grâce à un ordre spécifique et que ce dernier peut, une fois son père affaibli, le retourner contre son maître grâce à une carte spéciale, ce qui octroie cinq ordres bonus aux rebelles. Certes, ce conflit n’a pas d’impact direct sur l’issue de la partie, mais il permet de prendre un avantage certain sur son adversaire et ne doit en aucun cas être négligé.

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Le plateau de jeu peine à accueillir toutes les figurines.

Chaque front impose aux joueurs d’adopter une stratégie bien particulière s’ils veulent sortir victorieux : sur Endor, les rebelles ont tout intérêt à profiter du fait qu’ils sont les premiers à jouer pour progresser sur le plateau, avant que l’Empire ne puisse poster trop de Stormtroopers. Dans l’espace, les forces impériales doivent tirer parti de leur surnombre et de l’extrême puissance de l’Étoile noire (qui peut détruire un secteur entier et tous les vaisseaux qui s’y trouvent moyennant un 5 ou un 6 au dé) pour vaincre la flotte rebelle. Protéger l’Executor et déployer un maximum de TIE fighters est donc une tactique payante, d’autant plus qu’il n’y a pas de jets de dés en défense. Le jeu privilégie ainsi l’attaque à outrance, au détriment de son aspect stratégique. Pourtant, il se révèle plutôt plaisant, même si les plus pointilleux pesteront contre la taille plutôt réduite du plateau central, qui a bien du mal à contenir toutes les figurines. Le système d’ordres facilite la prise de décision mais donne du rythme aux parties, qui durent rarement plus de 45 minutes.

L'avis d'extralife
  1. Auteurs : James D'Aloisio / Austin Rucker / Craig Van Ness
  2. Éditeur : Hasbro
  3. Genre : Confrontation
  4. Date de sortie : 2015
  5. Nombre de joueurs : 2 ou 4 joueurs
  6. Âge recommandé : À partir de 10 ans
  7. Durée de la partie : environ 45 minutes
  • risk_starwars_002Même s'il est loin d'égaler Risk 2210 A.D., ce Risk : Star Wars Edition s'en sort avec les honneurs, grâce à un système de jeu dynamique et simple à appréhender, qui retranscrit parfaitement l'ambiance du combat final du Retour du Jedi. Mettant l'accent sur l'attaque, le jeu perd de son aspect stratégique mais s'ouvre encore plus aux néophytes, qui apprécieront la brièveté des parties.
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3 commentaires

  1. Allendor
    Allendor
    22 décembre 2015 à 4 h 13 min

    Je ne suis pas un spécialiste du jeu Risk mais la carte est quand même vachement petite alors qu’avec une licence aussi riche que celle de STAR WARS il y a moyen de faire quelque chose de vachement bien plus aboutit, il suffit de regarder le Risk sur The Lord of the Rings pour se rendre compte que celui-ci c’est vraiment la petite version pour les padawans en pleine formation. :D

  2. Serkal
    Serkal
    11 janvier 2016 à 10 h 36 min

    Certes, on est pas en face d’un Risk qui éblouira les plus acharnés du genre, mais pour un petit jeu de société sympa entre la glace au jambon et le café sans sucre, il a sa place, et largement. Des parties rapides, une immersion appréciable, un board tout à fait honorable et bien foutu, bien que trop petit (une flotte de 10 d’X-wing, ça prend UN PEU de place sur un seul secteur…), bref, de quoi se détendre avec nos ami(e)s les moins “coreux” du genre. Une très bonne expérience pour ma part !

  3. Golem
    Golem
    18 janvier 2016 à 13 h 50 min

    Magnifique coup des commerciaux, qui ont réussi à faire croire à tout le monde qu’il s’agissait là d’un Risk.
    Sauf que non. Comme l’évoque l’article, c’est une version allégée de Queen’s Gambit.
    Pas de renforts, du coup pas de contrôle de régions ni de combinaisons de cartes tous les trois tours, pas de dés rouges et bleus, et surtout plusieurs plateaux dépendants mais bel et bien séparés. Que ce soit sur le fond ou la forme, non, ça n’est pas un Risk. Et tant mieux, d’ailleurs (mais là ça devient subjectif).

    Par contre, c’est un moment sympa à passer avec trois potes. Le jeu est hautement aléatoire, mais s’en détache une illusion de narration pas déplaisante pour peu qu’on soit sensible à ce genre d’ambiance.

    Passons sur le visuel de la boite, qui parle fièrement de la “conquête de la galaxie” en exhibant le masque d’un méchant chevelu pas encore né à l’époque où se déroule le jeu. Ces commerciaux sont décidément d’un professionnel effrayant.

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