Alienation : un sovnifère et au lit !Test JV

Alienation : un sovnifère et au lit !

Cela fait maintenant une vingtaine d’années qu’Housemarque, studio finlandais fondé en 1995, fait le bonheur des joueurs avec des titres comme Super Stardust HD, Outland ou encore Dead Nation. La consécration ultime survient en 2013, lorsque le shmup Resogun intègre le line up de lancement de la PlayStation 4. Spécialistes du dual stick shooter, les développeurs décident de rester dans leur zone de confort avec Alienation, ersatz de Dead Nation à la sauce alien. Malheureusement, le dernier né du studio fait bien pâle figure face à son grand frère…

L’humanité est au bord de l’extinction. Une horde d’extraterrestres a envahi la planète et sème la mort et la destruction partout sur son passage. Le dernier espoir réside dans l’UNX, seule organisation capable de faire face à l’invasion grâce à ses soldats d’élite. Passons rapidement sur ce scénario prétexte sans originalité aucune pour nous concentrer sur l’élément principal du jeu : le massacre de Xénos.

Alienation_005Pour lutter contre les vagues incessantes de ces créatures venues d’ailleurs, le jeu vous propose tout d’abord de choisir une classe de spécialisation parmi trois disponibles : le Biospécialiste (soins), le Saboteur (DPS) et le Tank (devinez !). On apprécie l’idée et on imagine déjà les synergies possibles en mode multijoueur. Le soufflé retombe bien vite lorsqu’on découvre que plusieurs capacités passives sont communes aux différentes classes et que le gameplay ne diffère guère entre le Tank ou le Saboteur, d’autant plus que les armes et les équipements sont identiques. Ne comptez donc pas sur une durée de vie de vie triplée en recommençant l’aventure avec une nouvelle classe, un run suffit.

Et il sera d’ailleurs difficile d’aller jusqu’au bout, tant le titre manque de rythme et d’intensité. Les scènes d’action se révèlent bien fades et manquent parfois de lisibilité comparées à celles de Dead Nation, même si on note quelques effets graphiques plutôt réussis ici ou là. Le constat est tout aussi amer quant aux sensations arme en main : quel que soit l’équipement utilisé, le même sentiment de mollesse se dégage, gâchant ainsi tout le plaisir du loot. Alienation aurait pu trouver une once d’intérêt dans sa composante RPG, mais celle-ci se montre bien trop timide et simpliste (amélioration d’armes via le recyclage, attribution de points de compétence dans des arbres limités) pour capter l’attention. Missions trop classiques, objectifs répétitifs, le jeu accumule les défauts et ne parvient jamais à convaincre…

L'avis d'extralife
  1. Développeur : Housemarque
  2. Éditeur : Sony
  3. Genre : Twin stick shooter
  4. Date de sortie : 26 avril 2016
  5. Support : PS4
  • Alienation_008Carton jaune pour Housemarque avec cet Alienation. Reprenant certaines mécaniques de Dead Nation sans jamais les égaler, le jeu s'avère incroyablement mou et répétitif. L'aspect multijoueur déçoit également, à cause du manque de synergie et de réelles différences entre les classes proposées. Un titre à oublier rapidement, qui ne fait clairement pas honneur au talent et au savoir-faire de ses développeurs. Une simple erreur de parcours ? Espérons-le.
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