Transcription du vidéo-test :
Sans le savoir, vous êtes peut-être déjà familier avec les toiles du Maître Hokusai. Ses estampes, notamment La Grande Vague de Kanagawa, sont mondialement connues. C’est donc un véritable honneur que de suivre ses enseignements de l’école d’art qu’il dirige… à Kanagawa. Là, les artistes en herbe apprennent diverses techniques de peinture et leur but est de peindre la plus harmonieuse des estampes. Dans le jeu Kanagawa, de 2 à 4 joueurs suivent les leçons du maître et tentent de peindre des paysages en diverses saisons, ainsi que différents sujets tels que des personnages, des bâtiments, des arbres et des animaux. Les apprentis obtiennent des points d’harmonie grâce à leurs estampes, mais également grâce à des diplômes venant récompenser les techniques apprises et les sujets peints.
Dans le jeu, les leçons du Maître Hokusai prennent la forme de cartes que les artistes sélectionnent pour les placer dans leurs ateliers ou directement dans leur estampe. Précisons que l’estampe est directement liée à la qualité de l’atelier. En fait, chaque carte ajoutée à l’atelier accroît le nombre de techniques disponibles pour améliorer l’estampe. Lorsqu’un élève souhaite ajouter une nouvelle section à sa peinture, ils doivent s’assurer qu’il dispose de la technique dans son atelier. Par exemple, les élèves doivent maîtriser les techniques de la mer ou de la montagne pour peindre les types de paysages correspondants dans leurs estampes respectives.
Si le jeu n’est pas spécialement complexe, les artistes sont confrontés à tout un tas de choix. L’une des clés du succès est bien sûr de choisir les bonnes cartes de leçons. Au début de chaque tour de jeu, chaque étudiant peut choisir de prendre l’intégralité des cartes d’une même colonne, ou de passer et d’attendre dans l’espoir de récupérer plus de cartes lorsqu’une autre rangée de leçons sera disponible. Le danger est de voir un autre élève s’emparer des cartes convoitées juste sous notre nez. Cette variante multijoueur du stop ou encore fonctionne extrêmement bien, notamment parce que certaines cartes sont placées face cachée, ce qui signifie qu’un artiste connaît la catégorie de la carte, mais pas sa teneur exacte.
Un autre point important concerne le placement de ses cartes. Après avoir choisi une colonne de leçons, toutes les cartes doivent être immédiatement placées dans l’atelier et dans l’estampe. Les joueurs sont amenés à se demander s’il vaut mieux ajouter une section à l’estampe pour, par exemple, conserver l’harmonie des saisons, ou d’agrandir son atelier pour profiter de nouvelles techniques et pourquoi pas aussi devenir premier joueur pour choisir ses prochaines leçons avant les autres.
Le cœur du jeu repose toutefois sur le fait de décider quels sujets peindre et à quelle saison. En effet, les artistes peuvent se concentrer sur les saisons, ou privilégier le nombre d’arbres, de personnages, de bâtiments ou d’animaux. Mais ils doivent toujours garder à l’esprit que tout le monde se dispute les mêmes diplômes basés sur les techniques et les types de paysages maîtrisés et sur les sujets peints. Un artiste peut toujours renoncer à un diplôme de bas niveau pour viser un diplôme plus prestigieux, mais une fois un diplôme refusé, il est interdit de changer d’avis. Du coup, est-il plus sage de prendre le diplôme pour avoir peint 2 personnages différents, ou tenter d’en peindre un troisième pour obtenir plus de points ?
Kanagawa est rempli de ce genre de dilemmes à chaque tour de jeu. Tandis que les artistes en herbe devront constamment réfléchir à leur stratégie, Kanagawa déploie une expérience de jeu calme et relaxante portée par des illustrations tout aussi zen. En somme, voilà le jeu idéal pour ceux qui souhaitent tranquillement tremper leur pinceau dans le monde de la peinture sans risquer de se noyer dans un océan de stratégie.
- Auteurs : Bruno Cathala & Charles Chevallier
- Illustratrice : Jade Mosch
- Éditeur : Iello
- Genre : Jeu de cartes, Jeu de collection
- Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs
- Durée de la partie : 45 min
- Date de sortie : 14 octobre 2016
- Site officiel : http://www.iello.fr/
- SI l'harmonie est le maître-mot lorsqu'il s'agit de peindre sa toile dans Kanagawa, le terme s'applique aussi facilement au gameplay, simple et épuré, qui enveloppe les parties. Ainsi, le fait d'obliger les joueurs à placer leurs cartes dans l'atelier ou dans l'estampe est une brillante excuse pour les pousser à prendre d'importantes décisions à chaque tour de jeu. Sous cette couche de stratégie, Kanagawa garde cependant une certaine grâce et légèreté, en parfaite harmonie avec sa thématique.
1 commentaire
Galiat
3 février 2017 à 23 h 55 minL’univers de ce jeu me tente moins que d’habitude. Alors oui, je pense que si j’y joue dans une association, j’y prendrais plaisir (on me refait pas, j’aime quasi tous les jeux), mais ca ne me motive pas à l’acheter.
D’autant plus que j’aime pas cette nouvelle mode de mettre du Bruno Cathala dans tous les jeux.