Ishtar : Les fleurs du désert Test JDS

Ishtar : Les fleurs du désert

Selon la légende, la déesse Ishtar aurait donné un sacré coup de pouce au service des Espaces Verts de Babylone en faisant couler de l’eau en plein désert. Ce que l’histoire ne dit pas, c’est que ces sources miraculeuses n’ont pas seulement irrigué les magnifiques jardins suspendus ; elles ont aussi nourri une belle compétition entre tous les agents d’entretien qui cherchaient tous à devenir le plus grand jardinier royal. Le jeu Ishtar est là pour rétablir la vérité et dévoiler quel joueur a réellement la main plus verte que les autres.

Selon les règles d’Ishtar, le meilleur jardinier royal sera le joueur qui aura accumulé le plus de points à la fin de la partie. Il est possible de marquer des points de différentes manières : en plantant des arbres, en faisant pousser des fleurs près de nos assistants, en contrôlant les fontaines et même en développant quelques techniques spéciales, appelées maîtrises dans le jeu. Je reviendrai sur tout cela plus tard. Avant, il est important de voir comment jouer, ce qui n’est vraiment pas bien difficile.

Chaque tour débute par la prise d’une tuile végétation.

Chaque tour de jeu suit le même protocole. Le joueur actif doit d’abord se saisir d’une tuile végétation pour la placer dans le désert. Normalement, il est censé prendre la prochaine tuile sur le plateau dédié, mais il peut tout à fait choisir de dépenser des gemmes pour récupérer l’une des tuiles suivantes.

Quelle que soit la tuile choisie, les règles de placement sont les mêmes. Je ne vais pas les détailler ici, mais il y a deux ou trois choses à savoir. D’abord, un joueur récupère toutes les gemmes qu’il parvient à recouvrir avec sa tuile. Comme on vient de le voir, ces gemmes ajoutent un peu de flexibilité lors du choix de la tuile végétation, mais elles ont aussi d’autres utilités, comme expliqué plus bas.

Jardins privés

Le désert prend vie grâce au superbe matériel.

Ce qu’il faut aussi comprendre concernant le placement des tuiles, c’est que petit à petit, les joueurs constituent des jardins autour des fontaines. Ces jardins comportent aussi bien des zones d’herbes que des parterres de fleurs, et ce sont sur les parterres de fleurs que les joueurs se concentrent tout particulièrement. En posant un assistant sur un parterre de fleurs, le joueur prend automatiquement le contrôle de celui-ci. Aucun autre assistant ne peut le rejoindre et il est interdit de faire toucher deux parterres déjà contrôlés par des assistants.

À la fin de la partie, le joueur qui contrôlera le plus grand parterre de fleurs dans un jardin adjacent à une fontaine gagnera aussi le contrôle de cette dernière. En parallèle, chaque fleur rapportera aussi des points au joueur qui supervisera le parterre en question. Quand on ajoute à cela le fait qu’un même jardin ne peut pas toucher deux fontaines différentes, on commence à entrevoir le cœur du gameplay d’Ishtar.

En effet, les joueurs se battent pour contrôler les meilleurs parterres de fleurs, qu’ils tentent ensuite de faire grandir en taille tout en essayant de bloquer la progression des parterres adverses. La lutte est vraiment tendue d’autant que chacun ne commence le jeu qu’avec deux assistants à disposition et qu’il n’est possible de déposer un assistant que si la tuile végétation nous invite à le faire. Autant dire que l’on réfléchit à deux fois avant d’en placer un ! Lui confier un parterre de fleurs condamné à ne pas grandir peut coûter très cher sur le score final…

La maîtrise des plantes

Les arbres rapportent des points s’ils sont plantés dans le désert.

C’est en partie ce qui fait le charme d’Ishtar. Sans se montrer punitif non plus, le jeu nous pousse toujours à bien réfléchir à la moindre action. Chaque coup à son importance, ce qui oblige à rapidement mettre en place une stratégie globale et surtout à envisager toutes les options pour la dérouler le plus efficacement possible.

Mais réduire Ishtar au seul contrôle de parterre de fleurs serait justement… très réducteur. La bataille s’articule aussi autour d’autres éléments dont la plante d’arbres. En réunissant les gemmes adéquates, il est possible « d’acheter » un arbre pour le planter immédiatement et gagner les points correspondants. Un joueur peut également miser sa stratégie sur les maîtrises qui peuvent être débloquées en payant deux gemmes lorsque certaines tuiles végétations nous invite à le faire.

Chaque maîtrise coûte deux gemmes.

Là, on touche encore à tout un autre aspect d’Ishtar puisque les maîtrises sont assez variées et peuvent radicalement modifier la façon d’aborder la partie. Certaines permettent de placer des parcelles de végétation plus petites à poser sur des zones d’herbes pour éventuellement relier des parterres de fleurs différents. Il y a aussi une maîtrise qui donne des points pour chaque assistant inutilisé à la fin de la partie. Et puisque l’on parle des assistants, deux maîtrises permettent chacune d’en récupérer un nouveau pour ainsi monter sa main d’œuvre jusqu’à quatre assistants, ce qui change radicalement la donne ! Grâce aux maîtrises, il est aussi possible de gagner des points supplémentaires pour chaque arbre planté à côté d’un parterre contrôlé.

Bref, tout un tas de choses faisant qu’il est possible d’aborder chaque partie sous un angle nouveau en essayant à chaque fois une stratégie différente. C’est toujours bon signe lorsqu’on a envie de relancer une partie pour tenter une approche différente. Cela signifie que le jeu fait bien les choses et qu’il y a de fortes chances qu’il prenne vite racine sur la table de jeu.

L'avis d'extralife
  1. Auteurs : Bruno Cathala & Evan Singh
  2. Illustrateur : Biboun
  3. Éditeur : Iello
  4. Genre : Pose de tuiles, contrôle de territoires
  5. Âge : 10+
  6. Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs
  7. Durée : 30 minutes
  8. Date de sortie : 25 octobre 2019
  • Le charme d’Ishtar opère dès le premier tour de jeu, lorsqu’on entrevoit les nombreuses ramifications du gameplay qui représentent autant de chemins vers la victoire. En marge de ses diverses façons d’aborder la partie, Ishtar peut aussi compter sur ses plateaux modulables pour sans cesse renouveler l’expérience de jeu. Et puis, nous n’en avons pas parlé ici, mais la production est également impeccable, au service d’une superbe direction artistique, claquante et chaleureuse.
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Jihem

La découverte de BurgerTime aux débuts des années 80 aura clairement affecté la vie de ce grand bonhomme. Non seulement, Jihem a développé une passion pour les jeux vidéo, mais il a également choisi de s'installer au pays du hamburger. Sa mère est plutôt heureuse qu'il n'ait pas découvert les jeux avec Boogerman.

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