Ratchet & Clank : Un remake comme on les aime

Sorti en novembre 2002, Ratchet & Clank a charmé des millions de joueurs. Grâce à son univers loufoque, son gameplay soigné et son humour omniprésent, le bébé d’Insomniac Games s’est imposé dans le monde des jeux de plates-formes / action. La série connaîtra moult épisodes par la suite, tous salués par la critique, ou presque. Cette année, la licence fait coup double puisqu’en plus d’une adaptation cinématographique, le Lombax et son compagnon robot s’offrent une seconde jeunesse avec un remake sur PS4. Si le film s’avère parfaitement dispensable, force est de constater que le jeu a gardé sa saveur d’antan et demeure une valeur sûre du genre.

Certaines séquences permettent de prendre le contrôle de Clank.

Dans la galaxie de Solana, le maléfique président Drek et ses soldats Blargs sèment la terreur en détruisant planète sur planète. Son but caché est de construire un nouveau monde à partir des débris récoltés. Avide de conquête, il décide de fabriquer une armée de robots de destruction. Mais une erreur survient dans l’une de ses usines et aboutit à la création de Clank, un androïde intelligent désirant contrecarrer les plans de son créateur. Pourchassé par les hommes de Drek, Clank parvient à s’échapper et atterrit sur la planète Veldin, où il fait la connaissance de Ratchet, mécanicien de génie. Ce dernier, en quête de gloire et d’aventures, a échoué au test d’entrée des Rangers galactiques, une équipe de héros chargée de protéger la galaxie. Sa rencontre avec Clank lui donne l’occasion d’inverser le cours de sa destinée et de réaliser son rêve…

Ne serait-ce pas le Docteur Nefarious ?

L’histoire du jeu, très classique, n’a guère évolué depuis l’opus originel. Elle transporte notre duo de planète en planète et met en scène une panoplie de personnages tous plus drôles les uns que les autres (dont le célébrissime Capitaine Qwark, le chef des Rangers galactiques) et particulièrement attachants. L’humour si caractéristique de la série fait mouche encore une fois, grâce à un doublage de qualité. S’agit-il pour autant d’une simple réadaptation ? Que nenni ! Techniquement irréprochable, ce Ratchet & Clank version 2016 jouit aussi d’un gameplay plus abouti et plus moderne que ses aînés car il reprend le meilleur de tous les épisodes de la saga pour nous livrer l’expérience « ultime ». Le même traitement a été réservé au level design : si on retrouve la plupart des mondes présents dans le premier épisode, certains ont complètement changé pour s’adapter aux ajustements apportés par les développeurs (zones plus vastes ou plus verticales pour les phases en jet pack, etc.).

Mr. Zurkon s’ennuie !

On prend donc un plaisir inouï à enchaîner les phases de plates-formes et d’action (dont certaines à bord d’un vaisseau), en utilisant les nombreuses armes et la multitude de gadgets à disposition (issus là aussi des différents opus de la saga), tous plus délirants les uns que les autres. Véritables marques de fabrique de la licence, ces objets peuvent évidemment être achetés et améliorés en dépensant les boulons et les cristaux de raritanium. L’aventure se vit intensément et sans une once d’ennui du début jusqu’à la fin et nous donne même envie d’y revenir pour dénicher l’ensemble des holocartes cachées et des boulons dorés. Le seul réel défaut du jeu provient de sa composante transmedia. Suivant à la lettre la trame du film, le scénario présente parfois quelques incohérences, notamment dans certaines cinématiques directement issues du long-métrage. Un écueil que l’on aura tôt fait de pardonner au vu de la qualité du titre…