Headlander : La tête dans les étoilesTest JV

Headlander : La tête dans les étoiles

Le futur, c’est vraiment trop bien. La technologie sera tellement avancée que nous pourrons tous stocker notre existence dans un über ordinateur central, et à loisir transférer les données dans des corps de robots. À part un bon bain d’huile et quelques retouches de spray antirouille sous les aisselles, vous imaginez l’avantage d’un corps robotique surpuissant et quasi-invulnérable ? Bon, forcément, il faudrait juste espérer que personne ne s’empare de la banque de données centrale, sinon, ce serait un peu la cata. Mais en dehors de ça, ce serait super, non ? Non ?

Vous vous réveillez d’une sieste cryogénisée bien trop longue en découvrant avec horreur que vous n’avez pas de corps. Vous n’êtes réduit qu’à une tête hermétiquement scellée dans un casque à propulsion. Vous avez envie de crier, mais sans corps, vous n’avez pas de poumons et donc aucun moyen de sortir le moindre son. Résolu au silence, vous n’avez d’autre choix que de suivre la gentille voix qui se propose de vous guider pour fuir au plus vite le vaisseau spatial dans lequel vous vous trouvez puisque celui-ci risque d’exploser à tout moment. Ah, je vous ai pas dit ? En plus de n’être qu’une tête volante, vous êtes à bord d’un vaisseau en phase d’autodestruction. Voilà, vous savez tout.

headlander_0001.jpgLa vision du futur offerte par Headlander renvoie directement aux films futuristes des années 70, dont Buck Rogers et bien sûr Logan’s Run. Décors rétro-ringards aux teintes orangeasses-marronnées kitschissimes à souhait servent de toile de fond à une aventure délirante dans laquelle le joueur, toujours au contrôle de sa tête volante, passe de corps en corps selon ses besoins. Il s’agit principalement de trouver les enveloppes capables de franchir des portes puisque presque toutes sont marquées par une couleur. En s’attachant à un uniforme rouge, nous pourrons passer les portes rouges, en trouvant une tenue jaune, nous aurons accès aux portes jaunes, oranges et rouges, les couleurs étant cumulatives telles des échelons de sécurité progressifs. En plus d’emprunter des corps, notre bonne tête gagne des pouvoirs bien utiles. Très vite, elle obtient celui qui permet d’aspirer pour transporter des objets ou justement dévisser les têtes de robots et s’emparer de leurs dépouilles. La tête pourra aussi gagner un accélérateur pour fracasser ennemis et décors, ou un bouclier protecteur afin de se protéger contre les lasers qui virevoltent de tout côté.

headlander_0003.jpgCar qui dit futur rétro-cheap, dit forcément lasers. Headlander met un point d’honneur à barbouiller l’écran d’une pluie de rayons lasers, simples, doubles, triples, voire quadruples qui réfléchissent sur les murs et offrent un festival technicolor du plus bel effet. Hélas, si les laser-fights sont magnifiques, la lisibilité de l’action n’est pas toujours optimale. Le fait est qu’on se perd facilement dans ce déluge chromatique, pensant que notre tête vole dans un coin de l’écran, alors qu’en fait, elle est encore attachée à un robot à l’opposé de la scène. Ces problèmes ne sont pas si fréquents que cela mais rendent le dernier tiers de la progression inutilement difficile. L’éloignement de la caméra n’aide pas spécialement dans les quelques combats de boss, ajoutant une touche de frustration superflue.

En dehors de cela, Headlander se pose comme un titre fun et décalé, qui tire profit d’un gameplay atypique suivant une structure semblable à un Metroidvania allégé et servi par une écriture drôle, mais pas lourdingue. En somme, voici un bon divertissement spécialement calibré pour les amateurs de SF des 70’s, mais qui saura également satisfaire ceux qui cherchent un jeu sans grande prétention pour une virée spatiale sans prise de tête.

L'avis d'extralife
  1. Développeur : Double Fine Productions
  2. Éditeur : Adult Swim Games
  3. Genre : Action, Metroidvania
  4. Date de sortie : 26 juillet 2016
  5. Supports : PC, PS4
  6. Site officiel : https://www.adultswim.com
  • headlander_boiteHeadlander réussi son pari de rendre hommage à la science-fiction vue à travers le prisme acidulé des 70's. Le joueur embarque pour un trip atypique dans un univers drôle en profitant de dialogues et de situations multiréférencés. Côté gameplay, le point de départ est original, mais nous fait vite retomber sur des bases connues à la Metroidvania. Ce n'est pas un mal, puisque cela permet de cadrer la progression en incitant ceux qui souhaitent fouiller chaque recoin, tout en laissant les autres avancer tranquillement. Seul ombre au tableau, la profusion de lasers sur la fin de l'aventure qui brouille la vision et rend certains combats confus.
3
Jihem

La découverte de BurgerTime aux débuts des années 80 aura clairement affecté la vie de ce grand bonhomme. Non seulement, Jihem a développé une passion pour les jeux vidéo, mais il a également choisi de s'installer au pays du hamburger. Sa mère est plutôt heureuse qu'il n'ait pas découvert les jeux avec Boogerman.

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