N’importe quel fanboy vous le dira, les jeux d’aventures de LucasArts sont intemporels. Mais vous savez comment sont les fanboys, ils s’emballent facilement et manquent souvent de finesse. Pourtant, il arrive que l’un d’entre eux, par amour du sacerdoce, accepte de porter un vague regard critique. Mais ne vous faites pas d’illusions, à la fin, il finira par vous convaincre que c’est le jeu du siècle.
Pour ceux d’entre vous qui seraient un peu perdus, Full Throttle est l’un des titres phares de LucasArts sorti en 1995, et accessoirement le premier projet intégralement dirigé par Tim Schafer, dont on retrouve un certain héritage, coté forme, dans Grim Fandago, côté fond, dans Brütal Legend.
Full Throttle, c’est l’histoire de Ben, le leader d’un gang de motards dans une réalité alternative largement inspirée par Mad Max avec une touche de futurisme. Ben, ce qu’il aime par-dessus tout, ce sont les motos Corley et quand on essaie de l’accuser à tort d’avoir assassiné Malcolm Corley, il voit rouge… et carrément bordeaux en apprenant que son successeur compte produire des mini-vans. Et Ben, il est aussi taciturne que pas commode. C’est bien pour ça qu’on l’aime.
En son temps, Full Throttle s’est distingué pour une poignée de raisons, à commencer par ceci, une intro qui a certainement fait vendre son lot de lecteurs CD-ROM.
Gone Jackals – Legacy a.k.a la meilleure intro du monde (avec quelques exemples de bascule entre les deux versions du jeu)
Mine de rien, au-delà du fait qu’elle soit devenue culte, cette séquence synthétise tout l’attrait du jeu : l’ambiance biker alternative, une bande-son délirante, la réalisation cinématographique et l’usage d’une pseudo 3D. Ah et oui, n’oublions pas Mark Hamill au doublage, au côté de feu Roy Conrad qui double Ben à la perfection – ce qui tombe à pic dans la mesure où ses répliques sont d’une redoutable efficacité et sont, aujourd’hui encore, au coeur de la légende de Full Throttle. Tout est dit dans cette intro imparable. En outre, Full Throttle est construit comme un film, il comprend plus de cut scenes que la plupart des jeux d’aventures de l’époque et emprunte énormément au cinéma , tant dans sa narration que ses cadrages ou sa mise en scène. En somme, en 1995, ça déboîtait la mâchoire et même ses plus discutables et discutées phases d’action en moto dépassaient à peine le stade de l’éventuel point de discorde. 22 ans plus tard…
Sur ma route, oui Il y a eu du move, oui, de l’aventure dans l’movie, une vie de roots.
- Développeur : Double Fine Productions
- Genre : Aventures / Point'n click
- Date de sortie : 18 avril 2017
- Supports : PC, Mac, PS4, Ps Vita
C’est vrai, même si ça me coûte je me range du côté de ceux qui trouvent que Full Throttle n’a pas si bien veillit que ça, paradoxalement, c’est en partie sa modernité passée qui aujourd’hui le poignarde. En outre, ce remaster manque une bonne occasion de remédier à certaines lourdeurs sans pour autant trahir le jeu original. Voilà qui explique un jugement qui peut sembler sévère. Mais Full Throttle reste malgré tout le jeu d’aventure possédant l’une des meilleures intro de l’histoire, un héros badass aux répliques cultes et des problèmes qu’on peut résoudre en balançant des coups de pieds.
2 commentaires
Guan
18 avril 2017 à 13 h 56 minPerso je trouve les graphismes trop… lisse. Y’a pas de reliefs, pas de textures. Ça aurait été bien d’ajouter du détail au lieu de juste lisser les pixels de l’époque. Là on dirait au contraire qu’il y en a moins.
osnotropp
24 avril 2017 à 21 h 23 min“Tu sais ce qui ferait bien sur ton nez? Le bar! ” mythique ces dialogues! Je le prendrai sûrement par nostalgie mais j’espère toujours qu’ils remasterisent “The Dig” un jour.