Encore une triste nouvelle vient de tomber avec la fermeture de Runic Games, le studio américain à l’origine de la série Torchlight et qui venait tout juste de sortir Hob. Promis, nous ne nous lancerons pas dans une nouvelle tirade, comme il y a quelques semaines suite à la fermeture de Visceral Games. Ceci dit, il y a de quoi s’interroger sur ces décisions brutales, censées répondre aux fameuses lois du marché. Cette fois-ci, la compagnie chinoise Perfect World évoque une volonté de se recentrer sur le service de jeux en ligne pour justifier la fermeture de Runic Games et la franche coupe dans les rangs du studio Motiga (Gigantic).
Dès ses tous débuts en 2004, Perfect World porte le jeu en ligne dans son ADN. S’il est monté au capital de Runic Games en 2009, c’était visiblement pour étendre ses horizons et investir dans d’autres domaines, comme le hack and slash solo avec Torchlight, que développait Runic. Comment donc ne pas tiquer aujourd’hui face aux licenciements et à la fermeture d’un studio sous prétexte que la compagnie souhaite se focaliser sur ses premières amours ? Ne fallait-il pas penser en amont à tout cela ? N’y avait-il pas moyen de mettre en place un contrat d’édition qui s’appliquerait aux jeux directement et ne toucherait alors pas aux effectifs des studios ? La question peut aussi être posée à Runic.
J’ai bien conscience qu’il est impossible de prévoir de tels revirements, mais justement ! Puisque personne ne peut prévoir ce type de revirement, lier l’avenir de son studio à celui d’un groupe qui ne partage pas forcément les mêmes valeurs dès le départ, c’est risquer de tout perdre.
Dans le cas présent, Perfect World annonce qu’il continuera d’assurer le suivi de Gigantic et de vendre les jeux de Runic Games, parce qu’après tout, pourquoi se priver… Assez maladroitement, il est aussi dit que la licence Torchlight ne s’éteindra pas et qu’elle continuera même de grandir. Chose que confirme Runic Games dans un message posté sur son site.
Nous souhaitons de tout cœur aux nombreux talents mis sur la touche de retrouver rapidement du travail. Et qui sait ? Dans la mesure où Motiga et Runic viennent tous deux de Seattle, nous verrons peut-être éclore de nouvelles structures dans les semaines à venir.
1 commentaire
Demystificator
4 novembre 2017 à 18 h 51 minJe suis dég pour Runic ; j’aimais bien ce studio.
L’explication de l’investissement de Perfect World ; c’est parce qu’avec le succès de Torchlight 1 ; Runic parlait de faire un MMO dans cet univers ; à la Mythos développé en 2008 par les mecs qui fonderont Runic Games dans la foulée (Tout est lié !!)
On peut aussi reprendre ce que j’avais dit sur Visceral. Runic s’était fondé sur un crédo : “vite fait bien fait”, d’où la sortie de leur premier jeu en à peine un an d’existence. Mais au final ils ont fait “que” 3 jeux en 10 ans d’existence. Et Perfect World n’avait sans doute plus la patience d’attendre ce fameux MMO.
Mais dég’ quand même.