Dans ce cinquième volet du podcast La Croix et le Stick on retrouve notre équipe habituelle avec un Jean-Marc toujours aussi loin qui brave tous les dangers pour être parmi nous. Notre nouvelle formule, dite “formule Anarchiste”, vous est brièvement présentée. On retrouve ainsi une discussion sur le retour de Valkyria Chronicles, la sortie de Dead Or Alive Xtreme 3 uniquement en Asie, et la position de Bruno Faidutti sur le terme “test” au lieu de celui de “critique”.
Notre petite pause musicale sera consacrée à Child Of Light avec Pilgrims on a Long Journey, dont le thème musical du jeu ne laisse pas indifférent.
Nous revenons ensuite sur les dernières grosses déceptions, je veux bien entendu parler des gros blockbusters sortis récemment qui ne nous ont vraiment pas convaincus : Assassin’s Creed Syndicate, Rise of the Tomb Raider, Call of Duty Black Ops III…
Et pour finir, l’indispensable point BD d’Alexis qui nous propose une crème antirides qui rajoute pas mal de plis sous les yeux. Rien que de l’entendre en parler on a le sourire au coin des lèvres, il s’agit du tome 3 des Vieux Fourneaux.
Lors du tournage de ce podcast nous n’avions malheureusement pas les résultats des Game Awards 2015 et le PlayStation Experience n’avait pas encore eu lieu, d’où le fait que l’on ne parle pas du tout de ces deux manifestations.
Sur ce, bon podcast et à peluche pour un prochain épisode.
7 commentaires
Demystificator
5 décembre 2015 à 16 h 17 minJ’ai bien aimé cet épisode. J’ai surtout aimé l’intro sur l’annonce d’une structure plus flexible pour finir à la bourre parce que vous avez passé pas mal de temps sur les tests de blockbusters. :)
Moi j’aime bien Dead or Alive 5, mais seulement d’un point de vue de jeu. Je suis pas fan de cette nudité fanservice mais après la polémique sur xtrem 3 est un peu bizarre à avoir en Europe… En fait, c’est ce fameux débat, la violence ça passe et le sexe non. On met un 18+ dessus et basta, comme ces jeux ultra sanglants.
C’est une polémique qui vient du puritanisme américain qui préfère les armes aux paires de seins et qui déteint sur nous, le pays du moulin rouge quoi.
Le débat sur “test” ou “critique”, pfff…. On ne peut pas tester un film, on ne peut pas critiquer une mécanique de jeu. Si le mec se prend pour un auteur, c’est qu’il écrit le scénario, il fait pas du jeu. Le jeu, quelle que forme qu’il soit appartient plus à des mathématiques qu’à quoi que ce soit de culturel. Après, on peut avoir une critique sur un scénario, sur l’art mais il faut bien un test pour dire objectivement que tel jeu est trop long, trop lourd ou très dynamique…
Donc pour le jeu vidéo, c’est un peu entre les deux mais le jeu de société… On va parler du vert pâle des éditions Monopoly des années 70 ? On va commenter l’émotion qu’on a quand on déplie le plateau ?
J’ai l’impression de voir un mec péter plus haut que son séant, qui se prend pour un artiste alors qu’il invente des règles logiques et mathématiques…
Le jeu Pandemic Legacy, je trouve que ça fait quand même cher pour un jeu de société qui ne sera joué qu’une fois…
Ah, Rise of the Tomb Raider. A vous entendre j’ai l’impression qu’ils sont tombés dans le piège du Reboot : ne pas faire évoluer le gameplay alors que finalement le reboot s’éloignait déjà beaucoup finalement de l’essence de la licence et que ça devient un blockbuster lambda qui se repose sur les fanatiques de Lara pour se vendre… Ca me chagrine beaucoup vu que c’est Tomb Raider le premier jeu que je vénérais du haut de mes 8 ans.
« Un couloir un peu large , je m’en souviendrai de cette expression, :)
Je ne réagirais pas sur Black Ops 3 parce que j’ai aucune intérêt pour cette série. J’ai aimé Advanced Warfare mais ceux de Treyarch, je m’en moque.
A force de regarder des gens jouer à Fallout 4, je me suis décidé à prendre New Vegas. :p
N’empêche, il y a du débat ou pas sur les blockbusters qui semblent tous tomber dans une impasse cette année. :p
Je partage votre ressenti sur cette année qui n’a pas été franchement terrible d’un point de vue des AAA. En plus, tout le monde semble avoir oublié Batman…
Hey, j’essayerai de trouver cette bd, ça a l’air d’être super sympa.
Aucun souci par rapport à l’absence de la cérémonie des Games Awards. J’ai regardé, j’ai détesté.
Niveau réalisation. C’est un peu gênant d’entendre les bras sur la table. A peine ils posent la main doucement, on se prend la vibration dans les oreilles. C’est pas insoutenable non plus, mais j’essaye d’être constructif.
Par contre, le fait qu’Alexis ait joué avec des inconnus m’a donné une idée. Ne voudriez pas faire des lives sur un jeu multi, genre Unreal, ou le multi de Black Ops pour fidéliser vos fans et peut être rameuter du monde. Ca pourrait aussi vous aider peut être pour certains de vos tests/critiques vu que vous ne courrez pas après l’exclusivité, ça vous laisse du temps pour essayer les modes multijoueurs dans les meilleures conditions possibles.
miniblob
5 décembre 2015 à 17 h 40 minEffectivement, la prochaine fois que je me lancerai dans un multi pour un test je mettrai un petit message sur les forums pour privilégier les parties avec les lecteurs. Merci pour l’idée !
SilentSib
7 décembre 2015 à 17 h 14 minJe me permets juste de réagir à ton commentaire relatif au fait que “la violent ça passe et le sexe non”. Le problème c’est que c’est pas le sexe en lui même qui dérange, c’est le sexisme. Que tu l’avoues ou non, et je ne connais pas ton point de vue sur la question, on vit dans une société sexiste, que ce soit ici en Europe, ou aux Etats-Unis. C’est pourquoi de mon point de vue, ce que tu dis concernant ce puritanisme américain qui serait à l’origine de cette “polémique” est incorrect.
Le fait est qu’à ma connaissance, il existe bien plus de jeux-vidéos représentant la femme comme un objet que de jeux qui représentent la même chose pour les hommes. Moi, tu vois, ce qui me choque là-dedans c’est pas les poitrines, c’est juste le fait qu’on propose un tel jeu PEGI 16 au grand public sans pour autant que ça fasse réagir plus que ça. Pourquoi ? Parce que tout le monde y est habitué. C’est un peu la façon dont c’est également traité dans les animes japonais. Tu as un gros paquet de ces oeuvres qui proposent des personnages féminins avec une poitrine hyper grosse juste pour aguicher le spectateur masculin. Leur personnalité ? Presque inexistante. Tu peux d’ailleurs faire du copier/coller d’un anime à un autre et on y verra que du feu. Beaucoup de personnes vont alors répondre quelque chose du genre “ouais mais t’as plein de jeux – insert an example – qui montrent des hommes super musclés, et ils sont comme ça pour plaire aux femmes parce qu’elles aiment ça”.
Le problème c’est que cet argument ne fonctionne pas non plus. On peut difficilement comparer la musculature d’un personnage au fait qu’une femme agite ses seins bonnet F et agit pour titiller le joueur dans ses instincts sexuels. Kratos dans God of War, par exemple, n’a certainement pas été conçu par des personnes se disant “tiens, on va le faire super musclé pour que les nanas fantasment dessus”. Tandis que cette pensée, tu peux sans aucun problème l’assigner aux personnages féminins. Faire ça vend, c’est pour ça que ça continue.
Il est aujourd’hui très difficile de discuter du sexisme ambiant puisque nous sommes tellement habitués à en voir partout qu’il est devenu normal. Une chose est important à retenir cela dit, c’est pas parce que “ça a toujours été comme ça” que c’est bien pour autant. Il est parfois nécessaire de revenir sur ses acquis et de les questionner si l’on veut qu’une discussion digne d’intérêt puisse être menée.
Enfin, la violence c’est un peu pareil, tout le monde s’y est habitué. Mais ça ne touche pas un genre plus qu’un autre, et c’est selon moi une des raisons pour laquelle cela ne fait pas autant polémique. Même si, je pense que c’est vrai, le niveau de violence qu’on voit dans les jeux ou dans le cinéma a bien augmenté et beaucoup réagissent comme si plus rien ne pouvait les choquer. Est-ce bien ou non ? C’est une autre question pour un autre débat.
Ethalis
5 décembre 2015 à 17 h 41 minPour ce qui est du débat test/critique, je pense qu’effectivement, il s’agit essentiellement d’une affaire de sémantique pour les journalistes. Pourtant, je pense que du côté des lecteurs et des joueurs, cet abus de langage a eu un impact profond sur leur façon d’appréhender le métier. Le mot “critique” englobe toutes les subtilités de votre métier : vous ne vous contentez par d'”essayer” un jeu et de le décrire point par point, mais essayez aussi d’apporter votre expérience, votre ressenti en tant que joueurs confirmés, votre “crédibilité de journaliste”. Le mot “test”, quant à lui, renvoie à quelque chose de plus froid et mécanique, comme si votre métier se résumait à établir une bête liste des points positifs et négatifs d’un titre.
A mon avis, ce débat renvoie surtout à une autre question que je rencontre souvent sur les différents forums du milieu : un test doit-il être objectif ? Combien de fois j’ai pu lire “Telle personne n’a pas été objective dans son test”, ou “18/20 à Assassin’s Creed ? C’est pas objectif !”, comme si le métier de journaliste se résumait à une analyse bête et méchante des qualités techniques d’un jeu. L’objectivité a été érigée en saint-graal du journalisme vidéo-ludique, sans que personne comprenne vraiment pourquoi. Quand on lit un test, n’est-ce pas justement pour y trouver le ressenti d’une personne dont les capacités de jugement nous paraissent intéressantes ?
Personne n’a jamais reproché à un critique de cinéma de dire son avis, et c’est même justement ce qui fait que chaque critique a son propre public, selon que son système de valeur leur correspondent ou non. Pourquoi ça serait différent pour le jeu vidéo, et pourquoi cherche-t-on absolument à chercher de l’objectivité là où elle n’est ni possible ni désirable ?
Logomancien
5 décembre 2015 à 18 h 21 minPour revenir sur l’aspect sémantique du débat test/critique ; auteur/inventeur (je pense que vous avez fait le tour en ce qui concerne le reste) :
Un test, c’est la mise à l’épreuve d’une hypothèse/d’un problème. Et quand on parle d’un jeu vidéo, il faut faire attention, car il y a en fait 2 tests : le test technique (problème : est-ce que le jeu fonctionne ?) et le test du jeu : le jeu tient-il ses promesses ? Est-il fonctionnel en tant que jeu ? A ce niveau, tout dépend de la définition qu’on donne à un jeu vidéo. SI on pose une définition simple : un jeu doit être divertissant ; le test consiste à déterminer si le jeu est divertissant.
A mon avis, le jeu vidéo est une création culturelle composite : il n’y a en fait ni test “pur” ni critique “pure”. Toute tentative de test “pur” empêchera forcément de se faire une vision d’ensemble du jeu, et de plus prêtera à certains jeux des intentions qui ne leurs correspondent pas. Toute tentative de critique “pure” sera forcément un exercice de style intéressant en soi, et riche d’idées sur le jeu vidéo en question, mais il manquera un grand nombre des informations que le lecteur sera venu chercher.
D’ailleurs, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les critiques de littérature et de cinéma sont toujours bien plus intéressante quand on a déjà soi-même lu le livre ou vu le film. Ou alors ce sont des critiques assez brèves qui servent à nous décourager ou à nous donner envie (en fait ce sont… des tests). Inversement, quand on lit une critique de jeu vidéo, c’est la plupart du temps qu’on est un acheteur potentiel.
Parallèlement à ça, il existe aussi des “critiques” qui nous disent ce qu’on doit penser d’un film ou d’un jeu – c’est très développé sur youtube, avec des figures connues qui nous disent si elles ont aimé ou non. ça ne mérite ni le nom de test, ni de critique : ce sont simplement des avis, ou des opinions (et entre nous, dans la plupart des cas, ça ne vaut pas mieux que l’avis d’un mer que vous croisez dans la rue…)
En conséquence, il vaut mieux dire “test” quand on est écrit en s’adressant à des acheteurs potentiels ; et “critique” quand on s’inscrit dans une réflexion au sujet d’un ou plusieurs jeux (ce que la presse appelle souvent des “dossiers”). Et il est dans tous les cas très importants de ne pas se contenter de donner une opinion, même si elle se trouve être partagée par le plus grand nombre.
Par ailleurs, ce n’est pas du tout un terme d’origine anglaise – ce serait plutôt le contraire, puisqu’il est passé du latin, au français, à l’anglais, avant de revenir au français. Ce qui fait qu’en français il a au moins trois sens.
Sur inventeur/auteur :
Un auteur, ce n’est pas seulement quelqu’un qui fait des scénario. On peut être auteur d’une mécanique de jeu, d’une musique… L’auteur, c’est le créateur, tout simplement. Celui qui a fait un acte créatif, dans le sens le plus basique de “créatif”. Mais c’est un peu compliqué pour les jeux vidéos, puisqu’il y a presque toujours des équipes avec des membres complémentaires : personne ne peut vraiment revendiquer être l’auteur du jeu. Du coup à mon avis on pourrait dire tout simplement “créateur”.
Pour les jeux de société, on peut dire indifféremment auteur ou créateur.
L’inventeur par contre, ça serait la personne qui a découvert le jeu. C’est complètement stupide. On ne découvre pas un jeu, on le fabrique…
Wasteland
5 décembre 2015 à 22 h 51 minhello,
je rejoins les partisans d’un nouveau FPS sur la WWII. Certes, c’est vu et revu, mais en HD, je n’ai pas d’épisodes “marquants” en tête, mais plutôt que de se perdre dans des concepts pseudo “futuristes”, revenir aux valeurs sures que sont l’histoire (et le M1 Garand) ne ferait pas de mal au monde vidéo-ludique actuel.
Tapkil
7 décembre 2015 à 16 h 05 minBonjour !
Comme un peu tout les commentaire je voudrais juste revenir sur les choix du mot test plutôt que critique dans le domaine du JV ou du JDS.
Vous pensez pas plutôt que la différence tiens du fait qu’il y ai une interactivité avec la personnes qui y joue ? contrairement à une oeuvre d’un autre genre qui à tendance à plus considérer le lecteur ou le spectateur par exemple comme quelqu’un de passif ? l’interactivité joue surement un rôle dans l’expérience que l’on peu tirer d’un jeu vidéo ou d’un jds et selon moi c’est sûrement pour ça qu’on distingue bien la critique pour un livre / une peinture /un film etc d’ordre plus contemplatif et d’un test pour les deux autres genre qui ne se “consomme” pas de la même manière.