Ce troisième épisode de notre podcast La Croix et le Stick nous donne l’occasion de décortiquer l’acutalité du moment, dominée notamment par l’arrivée de Vivendi au capital d’Ubisoft. Nous nous penchons également sur ce qu’il se passe du côté de Kickstarter ou plutôt sur ce qu’il s’y passait puisque nous parlons d’Allison Road et d’Obduction, deux projets Kickstarter rattrapés par des éditeurs pendant ou après leur campagne. Notre débat du jour revient sur la hype dans le jeu vidéo et sur la façon dont elle modifie notre plaisir de jeu.
Le point BD met en avant IRL de Cory Doctorow et Jen Wang, tandis que l’entracte musicale est offert par Adam Wood. Le morceau s’intitule Dark J (© Freemount Records).
Pour ceux qui le souhaitent, voici une version plus légère avec l’audio uniquement.
6 commentaires
Koriikoh
23 octobre 2015 à 22 h 06 minMerci pour cette rediffusion les gars ! Vos podcasts sont toujours super intéressants :)
Lancien
24 octobre 2015 à 1 h 07 minExcellent sujets et pour le moins cruciaux.
Je pense que les explications au sujet de “l’invasion” de l’Empire bolloré sont très clairs et précise.
Je suis en totale adéquation avec vos explications et qu’au final c’est peut être la créativité qui risque de s’en prendre un sacré coup!
J’avais déjà répondu à l’article sur la “Hype” ,mais en conclusion je dirais que c’est le “consommanaute” (consommateur/internaute) qui produit cela.Le marketing est l’étincelle de cela uniquement, du moins la rampe de lancement.
Bref, nous nous tirons une balle dans le pied tout simplement.
Rêver c’est bien, mais dans la réalité cela coute de billets…
“l’ancien”
Demystificator
24 octobre 2015 à 5 h 15 minJ’ai beaucoup aimé cet épisode. Des times codes, des propos super intéressants.
Vous tenez le bon bout les gars.
Les propos sur Ubisoft, purée, c’était de l’économie et j’ai tout pigé ! Vous avez bien su résumer également le comportement de Vivendi etc. Ca éclaire à mort le sujet.
C’était cool d’avoir l’avis de chacun sur le débat, même si j’ai parfois l’impression que vous n’aviez pas la même définition de la hype. Mais globalement, j’ai pas mal acquiescé sur l’E3.
Peut être une gestion du temps discutable ; les JdS ont été survolés et Jihem du coup j’avais un peu peur qu’il s’ennuie.
Yaeck
24 octobre 2015 à 15 h 59 minBonne émission qui commence à trouver ses marques effectivement ^^
J’ai juste une remarque sur la réaction de Dinowan (sorry j’use des pseudos) face à la Hype est qui pour moi est pile dans la réaction que Miniblob expliquait dans son article, à savoir un rejet ‘absolu’ du phénomène qui au final n’est guère plus productif.
La hype n’est au final rien d’autre que l’expression des attentes et des espoirs du public sur un projet à venir.
Ce n’est ni bien ni mal c’est ‘très humain’ comme le dit si bien Sylhas! ^^
Après c’est à chacun de se positionner et de trouver ses propres attentes et espoirs face a ce projet, en gardant la bonne mesure (Ou pas si l’on en a envie de se lâcher…Shenmue III je t’attends! Et oui mille fois oui je serai déçu par ce jeu. Forcément j’ai envie de dire!)
Mais par contre ce phénomène ne doit en rien influencer sur le produit fini qui doit être jugé pour ce qu’il est De Facto!
C’est cela qui s’avère difficile et que beaucoup on du mal à surmonter (je parle du public dont je fais parti)
Bon voilà c’est très bateau ce que j’ai dit mais bon.
En fait ce que je voulais vraiment écrire c’est: VIVEMENT L’ÉPISODE VII !! ^^
PS: sur lequel j’émets personnellement des réserves malgré la très réussie bande annonce finale ;)
FoxDy
24 octobre 2015 à 16 h 01 minConcernant le débat sur la hype, je rejoins également Dinowan et Miniblob. Sans parler du marketing (puisque forcément, ils ont leur grosse part de responsabilités, soit en créant l’étincelle, soit en suivant allègrement le mouvement), les joueurs (internautes surtout) créent eux-mêmes tout l’engouement que l’on peut trouver autour d’un jeu. La course au rêve et aux sensations toujours plus fortes, l’envie d’en avoir toujours plus – sans doute trop -, de vivre des expériences marquantes… on place la barre trop haute et généralement, la chute est inévitable. On est déçus, parce que même si le jeu est bon, il n’est pas à la hauteur de nos attentes et forcément, le soufflet retombe.
J’en ai été victime par le passé, mais je ne tiens plus à en être coupable. Parfois, faut prendre les mesures nécessaires pour retrouver des sensations perdues en course.
Master_Kish
27 octobre 2015 à 1 h 18 minCe phénomène, qui n’est pas bien nouveau, la « hype », pourrait être, par prolongation à ce que disait Miniblob sur l’envie de vivre des tournants et de grandes « révolutions », née d’une sorte de nostalgie des grandes heures et gloires du jeu vidéo de ces deux voire trois dernières décennies. Un fantasme de revivre ce que le jeu vidéo a connu de plus fascinant, posant les bases de son domaine. Vivre l’absolu du RPG à l’occidentale avec The Witcher 3 ou le jeu « cinématographié » à la perfection en traversant Metal Gear Solid V, voilà certainement des désirs profonds de joueur de vouloir connaître ce qui sera considéré encore dans des années un incontournable et un classique à panthéoniser auprès des Super Mario Bros. ou Street Fighter II.
À l’heure des superproductions souvent en manque d’identité, et où même les indépendants se mettent à engager cette pente descendante de créativité, les joueurs (dont font partie les journalistes) se mettent à réclamer et à rechercher des chef d’oeuvre, souvent en vain, pour vivre ou revivre cet âge d’or de l’innovation, comme extension de la « hype » (la revoilà) du rétro gaming. Bien entendu, beaucoup d’éditeurs et de studios en jouent.
Mais cette hype, traquenard pour les joueurs et opportunité risquée pour les éditeurs, ne serait-elle elle-même qu’un phénomène de hype passager ?